Pour le pire T01 à 4 : Entre suspens et manipulation ! 

0
1115

Vous appréciez les séries mêlant drame, mystère, romance et manipulation ? Vous n’avez pas peur de vous plonger dans une histoire plus complexe qu’il n’y paraît ? Et bien ne cherchez plus et découvrez sans plus attendre Pour le Pire, un manga mêlant tout les genres cités précédemment. 

Cet article abordera les 4 premiers tomes de la série. 

Pour le Pire 

Pour le pire

Pour le Pire est un manga de Nogizaka Taro comptant actuellement 8 tomes au Japon et 6 en France. La série est éditée chez Glénat Édition

Nous suivons Arata Natsume, un assistant social. Ce dernier va aider un jeune garçon à retrouver la tête de son père. En effet, ce dernier a été tué par « Le Clown de Shinagawa », une célèbre tueuse en série qui a découpé et caché le corps de ses victimes. Arata se rend donc en prison afin de confronter la meurtrière, bien plus frêle et fragile qu’il ne se l’était imaginé. Afin de lui extirper des aveux, Arata va prétendre être amoureux d’elle… mais à quel prix ?

Un scénario complexe… 

Au premier abord, l’histoire semble simple… une tueuse en série, un monstre, attend sa sentence, la peine de mort. Cependant, les familles des victimes ont du mal à faire leur deuil puisque les corps ont été démembrés et que tous les morceaux n’ont pas été retrouvés. Un jeune garçon demande donc à Arata, un assistant social, de rencontrer cette tueuse afin de découvrir où elle a caché la tête de son père. Jusque là, on se dit que les choses sont simples. D’un côté, nous avons une tueuse sanguinaire, comparée à un clown (liée à son apparence), et de l’autre, un jeune homme qui souhaite aider le fils d’une victime à passer à autre chose. 

Mais pas du tout… l’histoire est bien plus complexe. Dès le départ, une demande en mariage va être formulée. Bien qu’Arata utilise cette méthode pour soutirer des informations à Shinju, une grosse partie de l’histoire va se jouer là dessus. 

En effet, la manipulation va faire son entrée en scène. Mais là encore, rien n’est simple. Plein de certitudes, Arata va vite se rendre compte que Shinju est bien plus difficile à cerner qu’il n’y paraît. Au fil des pages, une question nous vient à l’esprit… qui manipule qui ? Et cette question, nous l’aurons en tête un long moment. Avouons le, à la fin du tome 4, nous n’avons toujours pas notre réponse, même si les éléments semblent peu à peu se mettre en place, tel un puzzle. 

Et du côté du procès, c’est à peu près la même chose. En effet, bien que l’accusée ait été condamnée à la peine de mort, son avocat, persuadé que sa cliente est innocente, a fait appel. Nous assistons donc à de nombreux rebondissements dans un procès dès plus médiatisé. Shinju a-t-elle réellement tué tous ces hommes ? Au fur et à mesure de notre lecture, la balance penche d’un côté, puis de l’autre. Le suspense est présent tout au long de ces 4 premiers volumes. Difficile de différencier le vrai du faux… 

Et plus les cases défilent, plus le doute s’installe. Nous n’en dirons pas plus afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte mais nous pouvons vous dire qu’une fois lancé dans cette histoire, vous ne pourrez plus vous arrêter. 

Des personnages intrigants.

Comme vous pouvez l’imaginer, deux personnages sont mis en avant dans cette histoire, Arata et Shinju, tel un couple improbable. 

Arata est un jeune homme d’une trentaine d’années, assistant social, ayant un passé compliqué. En effet, il a lui-même été suivi par des assistants sociaux dans sa jeunesse. Arata est un jeune célibataire, ne souhaitant pas se poser avec une femme, ayant le goût du risque et détestant les injustices liées aux enfants. On découvre donc un personnage ayant du caractère, n’hésitant pas à s’affirmer et à utiliser diverses ruses pour arriver à ses fins. Cependant, la rencontre avec Shinju va bouleverser tout ce qu’il pensait savoir… 

En effet, Shinju quant à elle, est une jeune femme d’une vingtaine d’années. On apprend très vite que notre tueuse a eu une enfance compliquée. Abandonnée par sa mère, souffre douleur à l’école, difficultés d’apprentissages, malnutrition, violence,… Et on en passe… Cependant, comment une jeune fille peut-elle en arriver à démembrer les cadavres de 3 hommes ? C’est ce que nous allons essayer de découvrir au fil des pages. Et des découvertes, vous en ferez, on vous le garantit. 

Le personnage de Shinju est extrêmement intéressant. Sous ces traits de jeune fille modèle, se cache une femme à la fois terrifiée et terrifiante. L’auteur a su exploiter ce personnage à la perfection. Shinju semble avoir plusieurs facettes et il ne nous est pas toujours facile de les différencier. Heureusement, Arata finit peu à peu par les reconnaître et nous aiguille au fil de l’histoire. Cette complexité est très agréable à découvrir et ajoute un suspense supplémentaire. Difficile de déceler le vrai du faux quand vous ne savez déjà pas si la personne joue la comédie… 

alb 283618 capture dcran 227 6046120005741 Pour le pire T01 à 4 : Entre suspens et manipulation ! 

Et c’est là le gros problème de Arata, Shinju est t’elle vraiment coupable ? Bien qu’il semble en être persuadé, on se rend compte après plusieurs tomes que de légers doutes prennent place dans son esprit… et des sentiments dans son cœur. Nous ne pouvons pas vous affirmer que Arata aime Shizu, comme un mari est censé aimer sa femme mais l’indifférence dont il faisait preuve dans les premières pages n’est plus d’actualité, c’est une certitude. Il est fort probable qu’à ce stade, Arata ne sache pas lui-même ce qu’il ressent pour Shinju, qui, on vous le rappelle, est accusé d’être une tueuse en série… 

D’autres personnages viennent se greffer à l’histoire au fur et à mesure des tomes. Collègues, familles de victimes, collectionneur de tueur en série,… Tous ont un point de vue sur cette affaire et il est très intéressant de les confronter.

En effet, bien qu’Arata semble être persuadé de la culpabilité de Shinju, son avocat, maître ***, semble être persuadé que cette dernière soit innocente. Chacun essaye donc de faire des recherches, de recueillir des témoignages appuyant sa version de la vérité. Mais plus les recherches avancent, plus les certitudes sont fragilisées… Shinju avait-elle tout prévu à l’avance ou est-elle sincère ? Là encore, difficile de répondre à cette question. 

Des graphismes de qualités 

Enfin, il nous semble important de vous parler des graphismes. En effet, pour faire un bon manga, il faut un bon scénario, des personnages bien construits, et des graphismes de qualité. Et pour la série Pour Le Pire, c’est le cas ! 

Effectivement, l’auteur a tout misé sur les personnages, notamment lors des scènes plus importantes. Les rencontres avec Shinju, les audiences au tribunal,… Tous ces moments cruciaux pour l’avancée de l’histoire sont représentés avec beaucoup de soin. Les autres scènes sont également agréables à découvrir mais elles ne comportent pas autant de détails. 

Lorsque nous vous avons présenté Shinju, nous avons abordé le fait que ce personnage avait plusieurs facettes. Bien qu’il ne soit pas toujours évident de le voir, l’auteur le retranscrit également dans ces dessins. En effet, l’expression présente sur le visage de Shinju change en fonction de son interlocuteur, du ton de la conversation ou de l’intérêt qu’elle y porte. Il est très intéressant de porter attention à tous ces détails. Cela rajoute encore plus d’intérêt à une œuvre déjà très surprenante. 

En bref, Pour le Pire est une série que nous ne saurons que trop vous conseiller. Elle regroupe tout ce qu’un bon manga doit posséder, un scénario complexe, des personnages intéressants et des graphismes travaillés. Que demander de plus ? 

Si vous souhaitez découvrir encore plus de nouvelles séries, nous vous invitons à lire notre top 10 des manga courts pour l’été !