Après notre avis sur Tokyo Ghoul, nous allons vous faire part d’une nouvelle adaptation, Princess Jellyfish. Elle a eu droit à une version drama en ce début d’année. Revenons donc sur ce film Live. Une comédie qui aborde un phénomène de société bien connu de tous avec sa version des « otaku » (personne se consacrant de façon obsessionnelle à un loisir d’intérieur) et de leurs peurs d’aller vers l’inconnu.
Ainsi, on vous dit tout ce qu’il faut savoir sur ce film issu du manga de Akiko Higashimura.
Princess Jellyfish
Titre original : 海月姫 – Kuragehime
Genre : comédie – société – romance
Pays : Japon
Date de sortie : 27 décembre 2014
Réalisateur : Yasuhiro KAWAMURA (Yaneura no Koibito)
Scénariste : Toshiya ONO (Puzzle)
Manga original : Akiko HIGASHIMURA
Synopsis
Tsukimi est une jeune femme de vingt ans passionnée par les méduses depuis ça plus tendre enfance. C’est une otaku qui ne sort que très rarement de sa chambre car, elle ne supporte pas de devoir croiser des gens normaux bien habillé. Elle vit dans la résidence Amamizu avec quatre autres filles otaku comme elle, partageant le même dégoût du monde extérieur. Un jour, que Tsukimi se rend dans un magasin du quartier pour y admirer les méduses elle croise Kuranosuke. Ainsi, sa vie se trouve bouleversée par son apparition car, ce dernier ce travesti en femme. De plus, il est le fils cadet d’un homme politique du quartier.
Casting principal
Reina NOUNEN | Masaki SUDA | Hiroki HASEGAWA
| Chizuru IKEWAKI
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Rina OHTA | Azusa BABAZONO [Ajian]
| Tomoe SHINOHARA | Mokomichi HAYAMI
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Cet avis contient des éléments importants issus du film et peut donc contenir des spoilers. A lire à vos risques et périls.
Sortir de sa bulle
A priori, le film Live de Princess Jellyfish s’annonce comme une comédie classique avec ses personnages stéréotypés ; dans des situations ordinaires devenant un enfer pour ses protagonistes féminines. Pourtant, derrière tout cela, se cache beaucoup de profondeur et de recherche sur ces gens nommés otaku qui intriguent voir dérangent. A travers cette idée, c’est aussi un pan de la culture japonaise qui se dévoile sous nos yeux. De plus, si l’intrigue se veut légère et décomplexée, elle n’en demeure pas moins intéressante.
Tsukimi a fait ce choix par peur du monde extérieur, suite au décès de sa mère et comme elle n’a pas eu de repaire, celle-ci s’est renfermée sur elle-même. Ainsi, c’est une jeune fille coincée entre l’adolescence et l’âge adulte que nous découvrons. Mais lorsque Kuranosuke apparaît, commence alors un véritable changement pour Tsukumi et ses collègues. Puisque ce travesti est aussi mal dans sa peau se cherchant encore mais voulant néanmoins aider sa nouvelle amie à sortir de sa coquille.
L’histoire est cependant très fidèle à l’anime, en y reprenant certains détails typiques au genre et qui plairont aux fans de manga. Et ce que vous connaissiez ou non, cela ne dérangera en rien votre visionnage puisque cela est à la portée de tous !
Passage à l’age adulte
Par ailleurs, le choix des acteurs se révèle être bon puisque ceux-ci ont réussi à nous faire passer des émotions et l’envie d’en découvrir davantage sur eux. En effet, si le film se centre principalement sur Tsukumi qui en est l’héroïne son évolution ne se serait jamais faite sans la présence des autres personnages. Soit notamment Chizuru IKEWAKI (Banba) avec sa coupe afro, Rina OHTA (Mayaya) qui déteste son apparence se cachant sous un jogging, Azusa BABAZONO (Chieko) collectionnant les poupées ou encore Tomoe SHINOHARA (Jiji) dont la passion est les trains. En outre, c’est en s’immergeant dans le quotidien intriguant de ses filles ; à travers l’intervention de Kuranosuke que la sauce prend. Ainsi, petit à petit, une relation de complicité, d’entraide et un but commun (un défilé sur le thème des méduses) va nous permettre de nous attacher à cet univers.
De même que Masaki SUDA alias Kuranosuke est vraiment trop craquant en fille en plus d’être aussi crédible qu’attendu. C’est un personnage bien que toujours joyeux cache en lui une grande souffrance (le départ de sa mère)… Le grand-frère trentenaire Shu Koibuchi (Hiroki HASEGAWA) n’est pas mal non plus puisque derrière cet homme distingué se cache un grand timide. On a également adoré l’homme à tout faire interprété par Mokomichi HAYAMI (Yoshio Hanamori) qui est hilarant et indispensable !
Dingue de méduses
En somme, Princess Jellyfish réussit à retranscrire fidèlement la version originale avec ses gags manga (les statuts de pierres par exemple) et son humour. Cependant, les méduses se trouvent être aussi des personnages à part entière puisque tout gravite autour de ses mollusques. Kuranosuke l’a d’ailleurs bien compris et trouve le moyen de s’en servir pour sociabiliser une Tsukumi timide et gauche. C’est bien simple à partir de là tout se met en place et chacun finit par mettre la main à la patte. En fin de compte, cette adaptation est une belle réussite grâce à son histoire simple, ses acteurs de talent et son univers qui fait mouche.
Néanmoins, certains pourront être déçus par le triangle amoureux Tsukumi, Kuranosuke et Shu qui ne trouve pas de réel évolution. Ainsi que par le choix des modèles pour le défilé où l’on aurait bien voulu voir notre fan de méduses, plus active. D’ailleurs, cette partie (le défilé) ressemble quelque peu à une autre adaptation : Paradise Kiss. Le film Live malgré ses deux heures passent très vite tout en nous faisant passer un très bon moment parmi ses otaku si attachants.
Princess Jellyfish est une adaptation fidèle et réussie, qui sous son air de comédie légère aborde des sujets sérieux comme le repli de soi, le passage à l’âge adulte, le fonctionnement de la société ainsi que le phénomène otaku au Japon.
Trailer de Princess Jellyfish