C’est le 8 Mars qu’a commencé la nouvelle exposition temporaire du Palais Galliera cette fois ci consacrée à une grande parmi les grandes, j’ai nommé Jeanne Lanvin, créatrice de la plus ancienne maison de couture française en activité.
Cette rétrospective, la première dédiée au travail fabuleux de cette créatrice à Paris, réunit en une centaine de modèles les fonds exceptionnels du Palais Galliera et du Patrimoine Lanvin. Alber Elbaz, actuel directeur artistique de la maison, a souhaité participer au commissariat de cette exposition qui s’avère d’une très grande richesse.
Les matières, satins, soie, taffetas, velours sont d’une fluidité sans commune mesure.On note que la palette des couleurs est assez réduite mais le bleu Quatrocentto, devenu en quelque sort la signature de la maison (que l’on retrouve plusieurs fois) est un véritable coup de cœur.
Le point fort de cette exposition est une technique sublimée par les petites mains de la maison Lanvin, la broderie. En fils d’or, agrémentée de perles, de paillettes, de perles, de cristaux, de plaquettes d’ivoire, on la retrouve sur de nombreuses robes du soir ou de mariées dans des compositions géométriques qui sont de véritables prouesses techniques.
Ce goût pour la géométrie, qui suit les tendances développées dans les années 1920 par le mouvement Art Déco permet de donner naissance à des robes qui semblent coupées au cordeau.
Je tiens à mettre en avant une robe du soir dite Bel Oiseau qui est à mon sens une pièce magnifique. Parangon de la subtilité, ce noir profond se voit décliner dans plusieurs matières, tandis que s’y glisse ce qui semble être un phénix. La créature brodée en fil d’or offre son aile au mannequin dans une courbe des plus élégantes et cette symbiose entre l’animal et la porteuse est d’une exceptionnelle beauté.