Violent Night : David Harbour en Père Noël beurré, parfait pour les fêtes de fin d’année

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Après les deux opus de Dead Snow, après Seven Sisters et après Hansel & Gretel : Witch Hunters, le cinéaste Tommy Wirkola est de retour avec une autre série B décomplexée : Violent Night. Un récit totalement décalé dans lequel David Harbour endosse le costume d’un père Noël blasé, alcoolique et désabusé qui va devoir jouer les gros bras pour sauver une petite fille prise en otage. C’est drôle, fun, un peu con, mais parfaitement divertissant pour les fêtes de fin d’année.

Violent Night : dans la continuité des productions façon John Wick

En 2014, David Leitch et Chad Stahelski redéfinissent, d’une certaine façon, les codes du cinéma d’action. Plutôt que de raconter l’énième histoire d’un héros qui doit sauver le monde des mains d’un groupe de terroristes ou d’illuminatis, qui cherche à dominer ou à détruire la Terre, le duo ancre leur récit dans une aventure plus urbaine et plus « humaine ». En tout cas, dans une dimension plus intime, et davantage à échelle humaine. John Wick, après tout, c’était juste l’histoire d’un gars qui voulait venger la mort de son chien. De ce classique instantané a découlé de nombreuses productions qui reprenaient de près ou de loin la même approche. Atomic Blonde, Nobody, Bullet Train, etc… Et Violent Night s’inscrit dans cette continuité.

david harbour père noël
le shérif de stranger things, david harbour change de costume

On retrouve les codes d’une série B bien bourrin dont le scénario tient sur un timbre poste. Les chroniques d’un gars qui va dézinguer un nombre incalculable de méchants simplement pour une histoire de principe. Et à ce petit jeu là, Violent Night est une réussite. Tommy Wirkola signe une comédie d’action décomplexée, amusante et décalée. Dès la séquence d’ouverture qui met en scène un Père Noël bourré qui vomi depuis son traîneau, le ton est posé. Le public est face à une comédie d’action joyeusement régressive et abracadabrantesque.

De Die Hard à Violent Night

Violent Night est donc un égayant divertissement, qui s’amuse à mettre en scène un Père Noël, anciennement viking, ultra violent, qui va imposer son courroux sur une horde de vilains qui tente de dépouiller une riche famille américaine pendant la nuit de Noël. Et si cette dite famille ne mérite en rien l’aide de Santa, la petite dernière de la fratrie est une âme pure, qui croit encore à l’esprit de Noël. C’est cette gamine qui va pousser notre Santa/John McClane à intervenir. Parce que oui, Violent Night est bourré de références. Si le film respire le schéma des productions de Chad Stahelski et s’apparente donc esthétiquement à John Wick ou Nobody, c’est aussi une joyeuse relecture de Piège de Cristal. Par son unité de temps et de lieu, où un héros au mauvais endroit au mauvais moment va sauver des otages des mains d’un groupe de vauriens, Violent Night renvoie souvent au film de John McTiernan.

david harbour père noël
david harbour devient le père noël dans violent night

Le long-métrage n’hésite pas, non plus, à citer Maman j’ai raté l’avion à travers une scène de pièges hilarante et beaucoup plus expressive que dans les films de Chris Columbus. Avec son concept inverse de Fatman (où le père Noël devait se défendre contre un tueur à gages), Violent Night c’est 1h50 de boucherie cartoonesque, de violence fun qui s’inspire évidemment du maître en la matière : Quentin Tarantino. Bien sûr, le scénario est d’une simplicité aberrante, et on aurait aimé en connaître davantage sur le passé du Père Noël. Un manque a gagné qui est le gros point faible du protagoniste. Mais globalement, Violent Night est donc une délicieuse série B qui mélange John Wick, Die Hard et les contes de Noël. David Harbour est absolument génial dans la peau de ce Père Noël boogeyman. Et si ça manque parfois d’un peu de folie, c’est un honnête divertissement décomplexé.