Le grand Nanni Moretti, à qui l’on doit notamment des films comme Mia Madre, Habemus Papam, ou encore Le Caïman, est de retour avec sa nouvelle réalisation : Tre Piani. À travers cette œuvre touchante et inédite, le cinéaste raconte la notion de parentalité à travers différents stades de l’existence. Pour ça, il suit différents habitants d’un même immeuble, d’âges variés, mais tous pères et mères.
Tre Piani : un regard touchant sur la parentalité
Porté notamment par Riccardo Scamarcio, Margherita Buy et Nanni Moretti lui-même, Tri Piani est une œuvre profondément touchante sur l’exercice de la parentalité. Avec une simplicité positive, sans esbroufe, ni exagération visuelle, le cinéaste dresse tout le pan de vie de différents individus. Via plusieurs portraits, il reconstruit la ligne existentielle d’un père ou d’une mère, lors d’âges différents.
Ainsi, par le biais de différents personnages à différentes époques, il met en exergue la condition de la femme enceinte, puis de jeunes parents, puis de parents d’âges confirmés qui doivent affronter la dangereuse adolescence, puis, enfin, le statut de grand-parent. Chaque âge entraîne des pérégrinations différentes, des thématiques différentes, et des inquiétudes propres à chaque époque de l’existence. En deux heures, le cinéaste raconte ce qu’est la vie de parent dans la société moderne !
Des questionnements universels
Ainsi, par le prisme d’un huis clos intelligent au sein d’un immeuble, il se questionne sur la place du père, de la mère, mais également du couple. Il met en lumière l’évolution souvent fragile de ces trois statuts, rappelant ainsi que le couple n’est finalement là que pour aider la descendance à voler par ses propres ailes. Et une fois que l’enfant est parti, il reste quoi ? Comment protéger son enfant de la société ? De quelle manière trouver le juste milieu dans l’éducation ? Comment sauver son couple ? Mais aussi, comment se comporter en tant qu’enfant ? Tant de thématiques que Nanni Moretti aborde avec une certaine maîtrise, sans jamais entrer dans la caricature, ni le pathos émotionnel. Chaque personnage a sa place et aborde un pan différent de la parentalité, avec ce qui en découle.
Souvent touchant, Tre Piani dresse donc le portrait d’une vie en quelques instants, presque pris au hasard, à la sauvette. En prenant ainsi un immeuble comme décor le metteur en scène propose une véritable diversité de personnages, et rappelle, avec émotion, les différents étapes qui parsèment l’existence…