Soirée ciné d’horreur sur Netflix – Cinq films d’horreur hors catégorie

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Le catalogue de Netflix regorge de nombreux films d’horreur. La rédaction de JustFocus les a regardés pour vous et vous propose un retour sur cinq d’entre eux : Wounds de Babak Anvari, Kadaver de Jarand Breian Herdal, The open house de Suzanne Coote et Matt Angel, The invitation de Karyn Kusama et Final girl : La dernière proie de Tyler Shields.

Wounds de Babak Anvari

Wounds, film britannique réalisé par Babak Anvari en 2019, est un film d’horreur psychologique partant d’une idée originale et réfléchie. 

Will (interprété par Armie Hammer – Oliver dans Call Me By Your Name) est un barman alcoolique qui n’a jamais terminé ses études. Il vit avec Carrie (Dakota Johnson – Anastasia Steele dans la trilogie Cinquante nuances de Grey et Susie Bannion dans le remake de Suspiria). Un soir, il trouve dans son bar un téléphone portable oublié par un groupe de jeunes après une bagarre. Sur ce téléphone, des photographies morbides et des messages inquiétants. 

Le scénario de Wounds développe une métaphore extrêmement intéressante autour de la psychologie du personnage de Will et son addiction à l’alcool. Malheureusement le film présente un rythme plat et ne parvient pas à tirer partie de son idée de départ. Le spectateur suit, mais n’est pas emporté après Will. Là où il y avait possibilité d’une véritable descente aux enfers, il y a un simple questionnement pour comprendre ce qu’il se passe sans véritable inquiétude pour les personnages. Ce qui est bien dommage car la scène finale du film prouve que derrière ce Wounds peu mémorable se cachait un énorme potentiel.

Bande-annonce de Wounds

Kadaver de Jarand Breian Herdal

Kadaver est un film d’honneur norvégien réalisé par Jarand Breian Herdal en 2020. Original et intriguant, il est une bonne surprise.

Suite à une catastrophe nucléaire, la famine s’est abattue sur le monde. En ces temps terribles, une troupe de théâtre tente de mettre du baume au coeur de la population en offrant en plus du spectacle un repas gratuit. Leonora (Gitte Witt – Vipsen dans The spy), actrice avant la catastrophe, convainc son mari (Thomas Gullestad) d’aller voir la représentation avec leur fille Alice (Tuva Olivia Remman). Après le repas offert, le public est invité à se balader au sein de l’établissement afin d’assister aux nombreuses petites représentations qui y sont données. Une seule condition est donnée : porter un masque qui permet de distinguer membres du public et acteurs.

Véritable Alice au pays des horreurs, Kadaver est un voyage percutant dans les tréfonds de l’âme humaine. Malgré un final trop prévisible, Kadaver surprend lors de son parcours et offre un divertissement à la hauteur de celui promis par la troupe. Non seulement de par la majesté et l’ingéniosité des lieux, mais aussi dans le travail de recherche autour des personnages et de leur mise en scène au cœur du récit. Les amateurs du Manoir de Paris ou des escapes games tels qu’Inside Opera ne les verront plus du même oeil. 

Si vous avez aimé ce film, vous aimerez le livre Rituel de chair de Graham Masterton.

Bande-annonce de Kadaver

The open house de Suzanne Coote et Matt Angel

Réalisé en 2018 par Suzanne Coote et Matt Angel, The open house est un film d’horreur banal et sans saveur que le spectateur a tôt fait d’oublier.

Suite au décès du père de famille, Logan (Dylan Minnette – Don’t Breathe, 13 reasons why) et sa mère (Piercey Dalton) emménagent dans la maison de vacances de la tante. La maison était mise en vente avant leur installation et est régulièrement visitée par des acheteurs potentiels lors des journées portes ouvertes. Seulement des événements étranges s’y produisent.

The Open house se perd dans un entre-deux scénaristique qui fait perdre toute sa crédibilité à l’histoire. Entre fantôme ou tueur, dont les manifestations sont appuyées en grande pompe par tous les moyens visuels et sonores possibles, le film met du temps à choisir. Des personnages secondaires un peu flous et des ficelles un peu trop usées viennent finir de parasiter le tableau que les acteurs peinent à redorer. Cette volonté de mettre en déroute le spectateur a pour seul effet de rendre incohérents de nombreux événements et de faire perdre de la force au récit. 

Bande-annonce de The Open house

The invitation de Karyn Kusama

Réalisé en 2016 par Karyn Kusama, The invitation est un film d’horreur prenant mais sans surprise. 

Après deux années sans aucune nouvelle, Will (Logan Marshall-Green – Charlie Holloway dans Prometheus) est invité avec sa femme (Emayatzy Corinealdi) et des amis à un dîner chez son ex-femme (Tammy Blanchard) et son nouveau mari (Michiel Huisman). Très vite, Will soupçonne le couple d’avoir des intentions malveillantes à l’égard de leurs invités. 

Après un début peu convaincant, The invitation parvient à capter l’attention et maintient une tension qui va croissante jusqu’à la quasi toute fin bien que le film soit cousu de fil blanc. Le plus gros point faible réside dans le fait que beaucoup d’événements sont prévisibles. Et pourtant le jeu d’acteur et la construction de l’histoire donnent envie d’en savoir davantage et de continuer à assister à ce dîner entre amis. La fin quant à elle manque de cohérence et gâche les efforts faits tout au long du film pour rendre la situation réaliste et rapprocher les personnages du spectateur.

Bande-annonce de The invitation

https://www.youtube.com/watch?v=k9kJV7c9eKA&ab_channel=FRESHMovieTrailers

Final girl : La dernière proie de Tyler Shields

Final girl : La dernière proie a été réalisé par Tyler Shields en 2015. Il est une véritable réussite esthétique. 

Le scénario de Final girl : La dernière proie est pour le moins original dans son traitement. William (Wes Bentley – Thomas dans 2ème sous-sol) recueille une orpheline du nom de Veronica (Abigail Breslin – Little Rock dans Retour à Zombieland). Il la forme à devenir un assassin. Veronica va ainsi être confrontée à une bande d’amis ayant pour hobby de chasser et tuer des femmes dans la forêt. 

Tous les acteurs sont particulièrement convaincants dans le rôle qu’ils incarnent. L’esthétique du film est extrêmement recherchée et offre de nombreuses scènes d’une grande beauté visuelle. L’oeuvre du photographe Tyler Shields dégage un mélange de malaise et d’envoûtement qui ne saurait laisser indifférent. 

Bande-annonce de Final girl : La dernière proie

Verdict : La rédaction de JustFocus vous conseille parmi ces cinq films d’horreur Kadaver et Final girl : La dernière proie.