Sorti en grande pompe jeudi dernier, le premier trailer de Rogue One – A Star Wars Story semble être fidèle à la vision du secret de J.J Abrams : secret et pourtant très révélateur à quiconque connait son sujet. On vous décrypte donc ici les première infos qui se dégagent de ces images.
Avant d’aller plus loin, il sera toutefois avisé de rappeler que le dit film n’est pas une suite du Réveil de la Force, mais bien un spin-off de la Guerre des Etoiles, comprenez ici, une déclinaison de l’univers principal esquissé en son temps par George Lucas. Situé entre l’Episode III (La Revanche des Siths) et l’Episode IV (Un Nouvel Espoir), Rogue One – A Star Wars Story dépeindra la bravoure du commando de choc ayant su avec succès dérober à l’Empire, les plans de sa station orbitale de combat, plus communément appelée l’Etoile Noire. Des plans qui se révèlent être majeurs puisqu’ils sont ce que recherche activement le seigneur Vador au tout début de l’Episode IV. Maintenant que vous savez situez l’action du film de Gareth Edwards, place aux informations.
Rogue One – A Star Wars Story est un film de Gareth Edwards.
Nombreux sont ceux qui avaient manifesté leur déception devant le choix du metteur en scène britannique pour mettre en boite cet épisode majeur de Star Wars. Il faut dire que beaucoup n’avaient pas apprécié son Godzilla, considéré comme trop sombre et montrant les humains au détriment de la bête. Un parti-pris artistique moqué en son temps, mais qui demeurait en fin de compte comme représentatif de son style, fait d’images constamment à hauteur d’hommes. Une manière simple de mieux rendre compte à l’écran leur petitesse et par extension leur courage.
De fait, puisque l’histoire racontée est celle d’un détachement d’hommes et de femmes ayant risqué l’impossible, comment mieux raconter l’héroïsme et la grandeur de leur oeuvre qu’en filmant à leur hauteur ? Il suffit d’ailleurs d’un seul plan pour comprendre cette idée, lorsque les mythiques AT-AT déversent leur puissance de feu sur le petit groupe éparpillé, donnant ainsi à l’image le sentiment de voir la transcription de l’affrontement de David et Goliath à la sauce Star Wars.
Rogue One – A Star Wars Story respecte l’identité visuelle du mythe
Avec Star Wars dans le titre, il ne pouvait en être autrement. Pour autant, on a longtemps douté. On savait Gareth Edwards, fan hardcore de la saga, mais on craignait peut-être de le voir agiter naïvement son style, quitte à créer un ersatz un peu gênant de l’univers de George Lucas. Fort heureusement, il n’en est rien et plusieurs plans de la bande-annonce tendent à rappeler, non sans nostalgie les décors de la trilogie originale. Que ça passe par des costumes, la base de Yavin 4 aperçue subrepticement au début, ou meme le personnage de Mon Motha, figure emblématique de la Rébellion, force est de constater que l’adage qui veut qu’on fasse dans les vieux pots, les meilleures confitures est ici respecté.
Rogue One mettra les femmes à l’honneur.
Dès la sortie du Réveil de la Force, une polémique avait enflée. Voir une femme en tant qu’héroïne et par extension personnage principal n’avait ainsi pas été au gout de tout le monde. Après coup, force est d’admettre que la décision de J.J Abrams de caster la novice Daisy Ridley dans le rôle de Rey fut une décision de génie. Ici, Gareth Edwards semble avoir été inspiré car en confiant le rôle principal à la confirmée Felicity Jones, ce dernier ne cache pas ses intentions que de refléter la diversité culturelle et surtout sociale de l’univers Star Wars, tout en respectant l’identité transposée par le film d’Abrams.
Et évidemment, comme son homologue britannique, Jones est montrée ici comme une femme forte. Dessoudant du Stomtrooper au petit déjeuner, crédité d’un casier judiciaire long comme le bras (« Falsifications de documents impériaux, recel d’objets volés, violences aggravées, refus d’obtempérer ») et ne prononçant que pour seules paroles « Je me rebelle », inutile de dire que le personnage de Jyn Erso ne sera pas un faire-valoir dans le film et sera à bien des égards un électron libre à surveiller.
Le coté Obscur sera présent
Dès l’annonce du projet, Gareth Edwards avait joué la carte du renouveau en annonçant qu’aucune manifestation de la Force, des Jedis ou des Siths n’était à prévoir. Il faut dire qu’après les évènements de la Revanche des Siths, les rare Jedis survivants se cachent et seuls les Siths, en très petit comité règnent de concert avec l’Empire, sur la Galaxie. Partant de ce principe, Edwards avait ainsi annoncé que son film emprunterait à la tonalité de La Chute du Faucon Noir, c’est à dire sombre et guerrier.
Pourtant, il n’aura suffi que d’un plan pour distiller du doute sur les paroles du réalisateur. En l’occurrence, on y voit une figure encapuchonnée (serait-ce l’Empereur ?) devant une cuve de bacta, utilisée dans la mythologie Star Wars comme puissant agent régénérateur, vaillamment surveillée par la Garde rapprochée de l’Empereur, drapée de rouge. Qui a donc besoin de soin ? Serait-ce Dark Vador, a peine sauvé des flammes de Mustafar ? Serait-ce un autre personnage tout aussi démoniaque ?
L’arrivée d’un nouveau méchant ?
Dès l’annonce de son arrivée au casting, le comédien Ben Mendelsohn (Bloodlines, The Dark Knight Rises, Cogan) avait fait l’objet de rumeurs : beaucoup le voyaient déjà camper un méchant à la diction et stature shakespearienne comme le fit Peter Cushing avec son brillant rôle du Général Tarkin. Et cela n’a pas trompé.
Drapé dans un uniforme blanc doublé d’une cape, tout indique ici que l’acteur australien incarnera une figure incontestée de l’Empire, peut-être même l’ennemi principal de la bande à Felicity Jones. Pour l’heure, aucune information n’a été donnée quant à son rôle mais deux rumeurs prennent déjà de l’ampleur : la première voudrait qu’il soit le Grand Moff Tarkin, le Suprême Leader de l’Etoile Noire, quand d’autres voient dans la prestance de l’australien, une référence évidente à un personnage tout droit tiré de l’univers étendu : le Grand Amiral Thrawn.
Rogue One sera un film de casse
Ce n’est en soit pas une grosse surprise. La bande à Jyn Erso devra à la manière de la Suicide Squad de DC Comics s’acquitter d’une mission en tout point suicidaire. Ici, il sera question de dérober les plans de l’Etoile Noire. Et le trailer rend déjà à l’écran, via son montage, cet objectif. L’occasion de voir la grandeur de l’orbe grisâtre ayant déjà fait le bonheur de millions de fans depuis 1977, carrément démesurée à coté des destroyers stellaires impériaux.
L’équipe de Jyn Erso sera éclectique.
Au détour de l’alarme contenue dans toute la seconde moitié du trailer, impossible de ne pas entendre la voix forte de Forrest Whitaker. L’acteur oscarisé semble en effet jouer un rôle capital dans l’intrigue si l’on se fie à sa stature le voyant avancer péniblement dans un couloir, et afficher sur son thorax un respirateur. Tiendrait-on là la figure du mentor de ce nouvel épisode de la saga ? Probablement.
Mais la bande-annonce se fait aussi l’écho des autres membres de l’équipe. Ainsi, on voit successivement Diego Luna, qui apparait comme sur la défensive et qui semble observer de très près le personnage de Felicity Jones. Peut-Être est-il la caution ou le chaperon de l’Alliance Rebelle dans l’opération ?
Donnie Yen, figure asiatique incontestée des arts martiaux (Ip Man c’est lui) qui sans surprises joue du sabre (quoique ici c’est un bâton) et semble décidément un brin casse-cou.
Et ensuite on voit l’inconnu Jian Wen, qui d’après les premières rumeurs est l’expert en armement et explosifs de la bande.
Bref, on notera dans ce trailer, un profond respect à l’univers esquissé à George Lucas, ainsi qu’une propension guerrière qui fait du bien à voir. On passera sur la déception de ne pas voir Mads Mikkelsen, la grande star du projet, ainsi que Riz Ahmed (Night Call) qui faisait partie de la première photo officielle dévoilée, mais ce n’est que le premier trailer, donc on peut encore espérer en voir.
Bande annonce :