Ce mercredi sort Kingsman : Le Cercle d’Or, deuxième opus de la saga entamée en 2015 par Matthew Vaughn. Outre les retours de Taron Egerton, Colin Firth et Mark Strong, le casting s’étoffe de Julianne Moore, Halle Berry et Channing Tatum. Kingsman est d’abord un comic-book créé par Mark Millar et Dave Gibbons. Il est publié en 6 numéros dès le 11 avril 2011. En France, il est publié par Panini Comics. L’intégrale des 6 numéros sort en France le 11 février 2015.
Une réussite surprise
Il est toujours assez compliqué d’adapter un comics, surtout quand celui-ci n’est pas connu du grand public. Bien loin de la machine Marvel ou DC, Kingsman aurait pu avoir du mal à exister dans l’ombre de ces géants. Mais c’était sans compter sur le talent de Matthew Vaughn. Le génial réalisateur, déjà à l’origine des adaptations de Kick-Ass et X-Men – Le Commencement est parvenu à magnifier totalement cette histoire. En résulte un film très rythmé et totalement fun. Porté par le charisme de Colin Firth et par la fougue du jeune Taron Egerton, Kingsman est un divertissement haut de gamme très bien écrit, qui ne tombe jamais dans l’ennui ou la surenchère.
La réussite de Kingsman réside sans doute dans le mélange explosif concocté par le cinéaste. Humour à l’anglaise, scènes d’action vitaminées à la Guy Ritchie, écriture précise, auto-dérision, personnages passionnants, hauts en couleur, à la limite de la caricature, et surtout un casting de premier ordre. Samuel L Jackson est bidonnant en grand méchant zozotant tandis que Colin Firth demeure toujours aussi magnétique.
Une nouvelle façon d’aborder le blockbuster
Matthew Vaughn a démontré qu’un ton léger pouvait totalement s’adapter aux blockbusters et aux adaptations de comics. Reprenant l’irrévérence de Kick-Ass, le cinéaste démontre qu’aborder un blockbuster par le prisme de la légèreté, de l’irrévérence, de l’humour et de la dérision était une qualité indéniable. Bien loin des trop sérieux films de DC Comics, Matthew Vaughn ne tombe pas non plus dans la facilité Marvel. Car si les productions Marvel sont portées sur l’humour, chaque film est une copie conforme du précédent, reprenant constamment le même squelette d’écriture et des personnages stéréotypés. Matthew Vaughn parvient à créer de la nouveauté et à être original en adaptant fidèlement ce comics culte.
Matthew Vaughn a cherché à donner une véritable identité à son long-métrage. C’est ce qui fait la différence avec les productions lambda du genre. Une bande originale électrique sur laquelle a participé David Bowie, des personnages particuliers, des situations inédites, un méchant charismatique… Le cinéaste n’a rien laissé au hasard. Avec Kingsman, Matthew Vaughn appuie sur une des caractéristiques de ses films : l’anticonformisme. On retiendra évidemment la scène de l’Eglise qui est la quintessence du long-métrage. Une séquence tournée en sept jours et qui a nécessité la présence d’environ 130 acteurs dont 20 cascadeurs, 30 figurants spécialisés dans les scènes d’action et 80 autres figurants. Si cet impressionnant moment de cinéma s’apparente à un long plan-séquence, ce n’est en fait pas le cas. La principale difficulté pour Matthew Vaughn et son équipe a d’ailleurs été de raccorder les différentes prises pour que l’ensemble fonctionne.
Une réussite publique et critique inattendue. Kingsman : Services Secrets est un long-métrage survitaminé, cocasse, drôle, ironique, qui allie parfaitement action et humour. Porté par la classe de Colin Firth et l’énergie de Taron Egerton, Kingsman est un condensé de folie porté par des scènes d’action hallucinantes.