Jodie Foster pousse une gueulante (nécessaire) contre Hollywood

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Vous en avez ras-la-casquette des blockbusters hollywoodiens ? C’est apparemment le cas de Jodie Foster, qui ne s’est pas gênée pour le faire savoir !

La course aux blockbusters ne cesse de croître depuis de très nombreuses années et ce n’est pas sans inquiéter les cinéphiles comme les cinéastes. Visiblement lassée par cette surenchère de grosses productions, la surdouée Jodie Foster s’est exprimée sur le sujet, non sans une certaine véhémence.

« On se rend au cinéma comme au parc d’attraction. Les studios produisent de mauvais films qui plaisent aux masses et aux actionnaires. C’est comme la fracturation hydraulique : vous obtenez un rendement immédiat mais cela détruit la planète… » 

Il faut dire que l’actrice / réalisatrice est bien placée pour parler de production et de la façon dont les blockbusters écrasent le cinéma indépendant. Si on évoque ne serait-ce que son dernier film Money Monster (chef-d’oeuvre à découvrir de toute urgence), on remarque que celui-ci est sorti en 2016 sans grande publicité. Pourtant, ce petit bijou possède deux têtes d’affiches notables, à savoir George Clooney et Julia Roberts. Il a même été présenté au Festival de Cannes cette même année dans la catégorie hors-compétition. Sans être LE cas d’école à citer en cas d’étude sur le box-office, ce film est affreusement symptomatique du manque de publicité dont souffrent nombre d’œuvres, même facilement abordables pour le grand public (Foster est d’ailleurs très douée pour nous offrir des œuvres à la fois indépendantes et accessibles). 

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Jodie Foster dirigeant Jake O’Connell sur le tournage de Money Monster

L’actrice / réalisatrice ne s’en est pas arrêtée là et a profité de son coup de gueule pour tacler les films de super-héros. Après tout, ces productions sont les plus emblématiques de cette surenchère présente dans le cinéma Hollywoodien : 

« … Cela ruine les habitudes des spectateurs américains et, à terme, celles des spectateurs du reste du monde. Je ne veux pas réaliser des films à 200 millions de dollars qui parlent de super-héros. »

Malgré cette déclaration catégorique, l’interprète de Clarice Starling (Le silence des agneaux) a modéré ses propos en ajoutant que si elle devait un jour réaliser un film de super-héros, ce serait dans le cas où le personnage principal ait « une personnalité vraiment complexe ». Quand on sait à quelle point celle-ci a développé ses personnages dans Money Monster ou encore dans Le petit homme, on ne peut que comprendre son point de vue. 

Même si ce coup de gueule ne fera pour l’instant rien changer dans l’industrie hollywoodienne, peut-être cela alertera-t’il un petit peu cette même industrie afin d’amorcer quelques petits changements. Mais il faut l’admettre, ce sont surtout les spectateurs qu’il faudra atteindre afin de les inciter à s’intéresser à d’autres choses que les blockbusters. C’est un sujet complexe dans lequel s’est engouffrée Jodie Foster. Sujet dont nous n’avons pas fini d’entendre parler dans les prochaines années. Affaire à suivre…