Focus sur Terrifier

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All Hallows’ Eve (2013) – « Pensez-vous que ce clown était réel ? Quelqu’un comme ça pourrait vraiment exister, non ? »

Une babysitter découvre une cassette vidéo dans le sac de bonbons d’un enfant le soir d’Halloween. Elle visionnera trois courts-métrages effrayants.

1) Une voyageuse attend son train lorsqu’elle abouche le pierrot.

2) Un objet sibyllin s’écrase près de chez Caroline. Elle se rend compte qu’un extraterrestre a pénétré dans sa demeure.

3) Une costumière croise la route de l’histrion meurtrier.

La coulrophobie est une des peurs les plus légitimes ; en effet, n’importe qui peut se dissimuler sous ce maquillage albuginé comme un malade mental. Et la figure de cette terreur n’est plus Grippe-Sou mais bien Art le clown. C’est excellent un antagoniste de film d’horreur, contrairement à Michael Myers et à Jason Voorhees, qui peut se voir infliger des blessures durables. Le métrage compile les deux premiers courts dans lesquels apparaît celui-ci. Même si sa première vision est des plus feutrées, il parvient à laisser une empreinte indélébile grâce à ses mimiques sadiques et à un deuxième surgissement où l’on voit qu’il a amputé les quatre membres ; cette séquence me poursuivra durablement. Néanmoins, comme souvent pour les films à sketchs, c’est assez inégal, j’en veux pour exemple le second court-métrage plutôt d’un genre saugrenu.
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Terrifier (2018) – « Il croit que c’est drôle ce qu’il fait parce qu’il rit »

Art le clown, un tueur sanguinaire, massacre cruellement des gens.

Qu’est-ce que la coulrophobie ? La peur (ir)rationnelle de ces types censés nous amuser au maquillage albâtre, pourtant celui-ci pourrait être considéré comme cocasse avec son sourire ambiguë, ses grimaces grand-guignolesques, ses pantomimes sensationnelles, son petit bicycle et son klaxon qu’il actionne à l’envi. Dès la première scène, le ton est donné ; le film sera macabre et dégoûtant. Parmi les scènes de meurtres, j’ai rarement voire jamais vu une telle brutalité graphique dans un simple slasher, une scène en particulier est digne d’un torture-porn. Quant au pierrot démoniaque au sourire aussi dérangeant qu’il est perturbant, il est flippant à souhait, il contribue intégralement à cette ambiance angoissante et morbide et il concours d’ores et déjà au panthéon des figures emblématiques du cinéma d’épouvante par son sadisme inouï.d’ores et déjà au panthéon des figures emblématiques du cinéma d’épouvante par son sadisme inouï. Terrifier comporte une atmosphère d’aliénation due à la femme cajolant le pierrot cinglé, le clown sur son bicycle ou encore actionnant un klaxon. De plus, les luttes contre le tueur sont plus réalistes que dans les autres films d’horreur, les futures victimes ne l’attendent pas résignés : elles cognent, elles lui plantent des couteaux et elles l’assomment. Néanmoins, le scénario minimaliste se résume à un bourreau qui énuclée et tronçonne ses souffre-douleur lors de scènes barbares. Bref, une œuvre à réserver aux aficionados de gore.
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Terrifier 2 (2022) – La course au gore

Depuis quand Halloween est devenu synonyme de sexe ?

La suite des tueries d’Art le clown.

Arrivé dans nos contrées adoubé par une réputation hautement sulfureuse, l’étonnement devant un gore si spectaculaire et carnavalesque sera de mise pour les nouveaux adeptes de Art le clown tandis que le film décevra les spectateurs du premier volet. Un orgie d’énucléations et d’éviscérations pour camoufler un scénario bancal, voire inexistant qui se résumerait prosaïquement à un type fêlé qui massacre des gens. La débauche de trash est justifié par des scènes aberrantes gratuitement cruelles et ineptes. Néanmoins, les effets spéciaux et le maquillage, supervisé par le réalisateur lui-même, sont véritablement remarquables. Bref, un métrage qui s’enlise dans ses excès.