Focus sur Shelley Duvall (2)

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Nous sommes tous des voleurs (1974) – « Ça me plaît. Ne rase rien »

Bowie, fraîchement évadé, continue à commettre des larcins. Lors de l’un d’eux, il sera blessé et il succombera aux charmes de celle qui le soigne.

Bon, si vous avez un peu l’habitude de parcourir mes critiques, vous connaissez mon désamour pour les romances, celle-ci n’est ni excessivement nauséabonde, ni la meilleure. Le métrage mise davantage sur le développement de ses personnages plutôt que sur l’action creuse. La reconstitution (automobiles, décors et costumes) des années trente est fort bien réalisée, enrichie d’émissions radiophoniques. Néanmoins, les dialogues liminaires tels « les poissons sont déjà mouillés » ou « ma tortue a des ampoules aux pieds »promettaient un film déjanté, mais il n’en sera rien.
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Nashville (1975) – « L’économie est déprimée, pas moi »

Bouh ! À poil ! Montre tes nichons

L’épopée musicale de vingt-quatre personnes dans la capitale de la country.

Le métrage est une satire de cet univers impitoyable qu’est l’industrie du spectacle : les inimitiés, les bassesses et la cupidité pour le quibus. De la célébrité au citoyen lambda, les personnages sont tous hauts en couleurs. Le film est éminemment politique car les séquences sont entrecoupées par des messages dans un mégaphone qui délivre des maximes fort perspicaces telles « prenons notre hymne national, personne n’en connaît les paroles, personne ne peut le chanter, personne ne le comprend » et même sociologique en représentant diverses couches de la société américaine : les pèquenauds comme les nantis. Il y a une scène dramatique où la chanteuse fictive Sueleen Ga devra se dénuder pour une promesse mensongère d’un avenir radieux en échange de cette humiliation.
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Trois femmes (1977) – « À deux, c’est bien. Mais à trois »

Pinky est engagée dans un centre thermal de réadaptation pour troisième âge, son instruction est confiée à Millie.

Le métrage avait l’opportunité d’aborder une myriade de thèmes comme la transmission des savoirs, l’amnésie ou la sénescence, mais au lieu de cela, les dialogues balbutient des baguenaudes et autres truismes tels « Quand on a mangé, il faut attendre une grande heure avant de se baigner ». Avec un peu d’aspérités et de profondeur, cela aurait pu être un film remarquable.