Garfield, le film – « Personne ne peut maltraiter mon chien sauf moi »
Chat obèse
Garfield subit un nouveau colocataire : le chien Odie. Une nuit, le matou le met dehors, irrémédiablement, il s’échappe.
Honnêtement, cela ne m’aurait franchement pas dérangé que tout le métrage perpétue ce qu’il accomplissait au début, c’est-à-dire être pareillement à la bande dessinée une succession de gags. De plus, il est plus profond qu’il n’y paraît ; en effet, le film propose une vision astucieuse de la fin de l’enfant unique et le temps du partage. J’ai retrouvé la grosse bête caustique, voire méchante de la BD. J’aimerais revenir sur une scène en particulier : celle où Jon lui demande de chasser une souris et il rétorque sagacement de le faire lui-même, là le chat ventripotent refuse d’être un Sisyphe poussant vainement son rocher et il brouille le rôle de maître. La voix de Bill Murray convient merveilleusement au félin replet.
Garfield 2 – « Vous ai-je dit que je hais la chasse au renard. Sauf en cas de légitime défense »
Garfield et Prince sont confondus. Le premier coulera des jours fastueux tandis que le second apprendra la vulgaire vie de chat d’intérieur.
Exploitation malhabile et éculée de Le Prince et le Pauvre, le métrage est foncièrement manichéen et il contient une romance niaise à souhait. De plus, l’antagoniste est excessivement cartoonesque donc forcément ridicule. En sus, je n’ai pas retrouvé mon pacha rondouillard : ni son égocentrisme, ni sa misanthropie accoutumés. J’aurais apprécié que l’accointance royale avec le canidé soit davantage développée. Néanmoins, grâce à la bonhomie idiosyncrasique du matou rouquin, cela régalera les mistons. Bref, un film sans nulle ambition si ce n’est de distraire.
Garfield 3D – « T’es une célébrité, mon chat »
Garfield est éjecté du monde de la bande dessinée et il atterrit directement avec Odie dans la réalité.
Je n’ai nullement retrouvé mon cher raminagrobis, mais aucune trace de son aversion pour ceux qui l’entourent, ni de son narcissisme car le minet est l’interprète d’un personnage de BD et non ce personnage. Le métrage est pourvu de dialogues ineptes tels « contrairement à ce que l’on croit, se moucher est un art ». De plus, les gags ne feraient pas rire le plus idiot des bambins. La qualité de l’animation de synthèse est fort miteuse et elle est très inférieure à d’autres films sortis à l’époque.
Garfield – Héros malgré lui – « Les chats, ça rigole pas »
On devrait passer directement du dimanche au mardi
Suite aux retrouvailles avec son père, Garfield doit dérober une profusion de litres de lait pour payer une dette de celui-ci.
L’histoire traite de la quête des origines, la seconde chance et du pardon pour un résultat familial et parfois cocasse, mais surtout extrêmement aseptisé. Le réalisateur omet d’inclure les aspérités du matou auburn en réalisant un métrage qui n’a plus grand-chose à voir avec l’esprit subversif du Garfield du comics strip en le rendant affable, délicat, héroïque, leste et même mignon (profanation ultime pour les férus de la bande dessinée), il ne garde comme caractéristique que sa gloutonnerie. De plus, l’écriture des personnages est très fade et celle du scénario excessivement schématique. Laissez-le donc se pourlécher devant d’opulentes lasagnes et abhorrer les lundis tranquillement.