Focus sur Alain Delon (3)

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Le Cercle rouge – « Il n’y a pas d’innocents. Les hommes sont coupables. Ils naissent innocents, mais ça ne dure pas »

« Toujours aussi cons dans la police »

Une gouape s’esbigne d’une surveillance policière et elle se dissimule dans le coffre d’un ancien détentionnaire. Ils deviendront acolytes pour le casse d’une joaillerie.

La virtuosité de la séquence centrale (le braquage) relève du prodige car le réalisateur filme avec précision et mutisme (aucun dialogue, aucune musique). La performance magistrale de Bourvil, surmontant la maladie en compagnie de ses chats pléthoriques, prouve qu’il n’aurait pas dû être cantonné à un registre essentiellement comique nonobstant quelques exceptions notables. Néanmoins, le film est trop lymphatique, donc il paraît interminable, la personnalité des protagonistes n’est jamais développée et la fin est excessivement fugace. Bref, une œuvre qui ne m’a pas ennuyé, mais qui ne m’a pas suffisamment recréé.
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Le Gang – « C’est quand même con d’acheter de la camelote quand on peut la chouraver »

Des héros de la Résistance se reconvertissent dans le grand banditisme.

L’accent est davantage mis sur les relations fraternelles et les moments de liesse entre les cambrioleurs plutôt que sur leurs larcins comme une sorte de panégyrique à la délinquance. En effet, le métrage exsude une certaine allégresse que viendra ( SPOILER ALERT) nuancer un dernier acte funeste. Alain Delon est impeccable dans ce rôle de voleur loufoque à la perruque capillotractée. Néanmoins, tout n’est pas crédible, par exemple l’accointance entre d’anciens collaborationnistes et des héros de l’occupation teutonique.
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Les Tueurs de San Francisco – « Entre frères, rien ne s’efface »

« J’adore jouer avec les fillettes »

Eddie profite d’une vie composée d’allégresse, mais son frère lui propose un coup mirifique.

Le film est réalisé dans la plus grande tradition des films noirs américains, notamment dans le dosage congru de la tension et une ambiance savoureusement sombre. Le métrage est excellemment scénarisé grâce à une pléthore de rebondissements. Néanmoins, Ann Margret passe le plus clair de son temps d’écran à beugler. Bref, un polar brillant.