Godzilla (2014) – « L’arrogance de l’homme est de croire qu’il maîtrise la nature alors que c’est l’inverse »
Des monstres sont éveillés par des essais nucléaires.
Le scénario n’offre pas de grandes réflexions psychologiques et il accumule une myriade de clichés thématiques usés, mais n’est-ce pas inhérent à ce genre de productions ? Excessivement accaparé par ses pétarades, Gareth Edwards omet de développer ses personnages. De plus, il y a un énorme problème de rythme car on endure péniblement la majorité du métrage où se déroule prosaïquement du verbiage militaire. J’étais ravi que Godzilla retrouve sa nature initiale de dragon qui crache des flammes, mais pourquoi diable sont-elles bleues ? Néanmoins, si vous appréciez les images numériques qui grognent abondamment et qui se maquent dessus, ce spectacle vous est destiné. Bref, ce Godzilla est davantage une œuvre hollywoodienne qui réexploite le fameux monstre qu’un hommage au film de 1954.
Kong : Skull Island (2017) – « Les monstres existent »
Sur une île, se trouve un gorille gigantesque.
J’ai enfin compris le modus operandi du Monsterverse : vider de sa substance thématique les métrages originaux, ici un divin lyrisme métaphorique similaire à La belle et la bête, pour s’appesantir sur l’ampleur de son bestiaire mythique, lorgnant du côté du cinéma nippon avec des luttes dantesques entre monstres. L’écriture des personnages est des plus oisives, se contentant d’aligner des héros copieusement stéréotypés. De plus, le gorille gigantesque est vachement moins grandiose et impressionnant que dans la mouture de Peter Jackson. Néanmoins, les dialogues contiennent de l’autodérision concernant les velléités belliqueuses états-uniennes. Bref, un film mauvais, mais foncièrement récréatif qui inhéremment aux blockbusters d’aujourd’hui est empreint d’une nostalgie bienvenue, mais qui ne concurrence nullement les précédentes versions.
Godzilla II : Roi des monstres – « L’homme est l’espèce dominante depuis des millénaires, et regarde le résultat : surpopulation, pollution, guerre »
Godzilla affronte un papillon pharaonique, un ptérosaure hargneux et un dragon à trois têtes.
Le Monsterverse continue d’enrichir son bestiaire, inspiré des monstres japonais, en en faisant toujours plus. Et si Hollywood comprenait enfin qu’on ne peut se contenter d’une créature aussi démesurée soit-elle qui fracasse une pléthore d’immeubles ? Car la vacuité règne dans l’histoire comme pour les personnages. Bref, l’écriture manque cruellement d’originalité, d’intérêt et de créativité.
Godzilla vs Kong (2021) – « Il ne peut y avoir qu’un seul titan alpha »
Kong et Godzilla s’unissent pour faire face à Mechagodzilla.
Le scénario est réduit au strict minimum où les personnages humains sont extrêmement caricaturaux (la petite fille muette), il n’y a pas l’ombre d’une ébauche de narration autour de la confrontation. De plus, je ne suis toujours pas convaincu du visuel de Kong, selon moi davantage cartoon que réaliste.Néanmoins, dès que la pauvreté d’esprit est acquiescée et qu’on est devant un film de monstres qui n’a nulle ambition supplémentaire, il subsiste une espèce de divertissement régressif à visionner ces deux agrégats de pixels se castagner.
Monarch: Legacy of Monsters – « Vous ne devriez pas plutôt traquer de gros monstres qui font peur ? »
Saison 1 – « San Francisco, c’était du bidon. C’était des images de synthèse »
Après la confrontation de Godzilla avec les MUTO, une fratrie investigue à propos des accointances de leur père avec Monarch, une organisation énigmatique qui étudie les titans.
L’intrigue est aussi sensationnelle qu’elle est stérile et pauvre thématiquement (à l’instar des métrages). Comment considérer sérieusement une série dont la mythologie comporte de gros monstres ? Et même les personnages sont antipathiques. Néanmoins, je craignais une série à coût moindre, mais chaque épisode contient au moins une scène mettant en avant une bestiole.
Godzilla x Kong – Le Nouvel Empire – « L’homme se croit à l’abri de la chaîne alimentaire. Mais peut-être que les titans sont un rappel à l’ordre »
Kong et Godzilla s’associent pour combattre un monstre glacial.
On pouvait escompter sur des créatures démentielles qui se talochent, mais on doit patienter jusqu’à la dernière demi-heure pour visionner cela. Néanmoins, heureusement qu’il y a quelques séquences cocasses comme celles avec mini Kong, Godzilla qui pionce dans le Collisée, le nouvel empire introuvable du titre ou bien le gorille pharaonique chez l’odontologiste. Bref, un métrage spectaculaire (sur la fin), mais d’un néant sur le fond et du scénario.
Note : je crois que je me suis obstiné dans le Monsterverse par nostalgie pour les films dédiés aux deux bestioles respectives.