Critiques de Vermines, Un Silence et La Chimère

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Vermines – « La vérité, c’est que vous vous chiez dessus »

Kaleb, passionné d’animaux exotiques, acquiert une araignée très venimeuse qui s’échappe et se reproduit avec rapidité et dans des proportions colossales.

Étant arachnophobe, j’ai enduré mon premier véritable film d’horreur avec tous les symptômes inhérents (j’en avais évidemment déjà visionné d’aucuns qui se prétendent comme tels) : tressaillements répétés à la moindre stridulation, désir incessant d’arrêter le métrage, mais empêché par la fascination terrifiée. La séquence avec les policiers est des plus sagaces car elle s’amuse avec les clichés réciproques. Néanmoins, les dialogues qui veulent donner une impression de modernité et d’authenticité avec la banlieue et composés de l’interjection « wesh », d’autres mots d’argot et en verlan m’ont profondément irrité et l’œuvre est quelque peu oisive lorsqu’il s’agit d’expliquer la vélocité de reproduction.
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Un silence – « Plus de sept cents septante mille visionnages de contenus pédopornographiques »

Astrid, mariée à un avocat réputé, est acculée par le poids du silence.

Nous sommes désemparés au début pour graduellement gagner en compréhension. Improbable si ce n’était pas inspiré d’un fait réel, le métrage traite d’un sujet fort tabou et très actuel. Le réalisateur parvient à faire comprendre les interrogations de la mère par la puissance empathique. On n’ignorait pas que la pédophilie n’est pas fun, l’atmosphère est délicieusement délétère. Néanmoins, une fois qu’on a lucidement capté le fin mot de l’histoire, les scènes de remplissage s’accumulent par exemple celle de la boîte de nuit.
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La Chimère – « Celui qui travaille devient vouté, celui qui glande devient friqué »

Sophie tente de dissuader Arthur de poursuivre ses détournements archéologiques.

De ce métrage transalpin émane une gracieuse folie douce qui va du loufoque au pastiche où l’ambiance poétique prime sur l’histoire, le faisant s’apparenter à un songe indescriptible. Détail superflu, j’ai appris plusieurs noms de faïence (lécythe, kylix et askos). Néanmoins, la surabondance thématique rend le film quelque peu amphigourique, voire indigeste.