Critiques de The Apprentice, Quand vient l’automne et Lee Miller

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The Apprentice – « Make America great again »

La première règle, c’est la plus importante : attaquer, attaquer, attaquer. La deuxième, c’est ne jamais admettre, tout nier. Et la troisième, c’est la plus importante, c’est ne jamais reconnaître la défaite

Évocation partielle de la vie de Donald Trump insistant sur son ascension dans l’immobilier entraînée par un baveux véreux et impitoyable.

Gare aux trumpistes convaincus car le métrage est fort à charge contre l’homme à la perruque capillotractée. Ne vous attendez nullement à un biopic comme à l’accoutumée, c’est-à-dire excessivement circonspect. Les personnages sont pittoresques, on a droit à un père qui s’innocente de racisme en déclarant que son chauffeur est noir ou encore un Donald Trump qui est en pâmoison face à l’émaciation de sa relation atteinte du sida. Sebastian Stan pastiche expertement les tics trumpiens. La fin arbore le règne des apparences en montrant le protagoniste palliant à une calvitie naissante et un embonpoint commençant. Néanmoins, malgré un sens de la dérision aiguisé, il n’arrive pas à égaler la réalité avec ses élucubrations lunaires concernant les chats haïtien. Bref, une œuvre censée ébranler le candidat, mais il n’étonne pas car on a déjà vu pire provenant du capitalisme ; par contre, c’est une fiction mordante, cynique et satirique sur le comment un magnat devient un véritable carnassier .
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Quand vient l’automne – « L’argent, c’est pas de l’amour »

Michelle est retraitée vivant dans un village de Bourgogne. Lorsqu’elle prépare des champignons toxiques à sa fille, le drame commence.

Le métrage a le mérite de montrer des figures généralement ostracisées au cinéma : les femmes âgées. Le film évoque non pas la saison, mais l’automne de l’existence ; d’ailleurs, la salle était majoritairement occupée par des aînés. La subtilité exsude dans l’écriture, notamment concernant le personnage de la grand-mère : vieille aliénée ou encore saine d’esprit ? Le réalisateur insiste sur maints aspects de la vie de femme esseulée : elle déguste de la soupe toute seule, elle lit toute seule et elle sanglote encore toute seule. François Ozon ellipse la scène primordiale pour susciter l’incertitude.
SPOILER ALERT :
Il est amusant de constater la visée pour les décès de mères : le premier se déroule dans la froideur tandis que les suivants sont davantage émouvants.
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Lee Miller – « Je préfère prendre une photo qu’être dessus »

Évocation de la vie de Lee Miller, pionnière en tant que correspondante de guerre.

C’est le portrait d’une féministe qui a dû lutter contre l’opiniâtreté masculine pour exister. Il est amusant de constater la légèreté ambiante de ses débuts par rapport aux horreurs qu’elle photographiera par la suite. La réalisation est assez académique, mais elle devient éloquente quand elle découvre les atrocités inhérentes aux camps de la mort. Kate Winslet est majestueuse d’humanité, par exemple lors de la tonte d’une citoyenne française. Néanmoins, le métrage ne m’a prodigué aucune émotion.