Sous la Seine – « Nos parents et leurs parents avant eux nous ont condamné »
Alors que vont commencer les championnats du monde de triathlon dans la Seine, un requin y est repéré.
Tandis que les athlètes olympiques s’apprêtent à se baigner dans le fleuve parisien, un métrage le muant en lieu qu’il faut redouter sort. Les dialogues contiennent des répliques cinglantes envers la véritable compétition qui se prépare, elles sont fines et acerbes et des aphorismes qui devraient nous faire réfléchir à notre avenir, par exemple en évoquant et en montrant cet agrégat d’ordures appelé le septième continent. J’ai énormément apprécié le camouflet infligé à la mairesse la plus haïe de France malgré l’interprétation caricaturale d’Anne Marivin, mais n’est-ce pas un pastiche volontaire ? La prestation des acteurs est d’autant plus impressionnante que ils ont réellement pratiqué la plongée pour cette production. On savourera une péroraison exquisément invraisemblable. Néanmoins, le scénario est assez godiche, les incohérences et les scènes improbables pleuvent. Bref, si on s’attend à un banal film de requins sans prétention, on ne sera point désappointé.
Captives – « Ici, aucune femme n’est folle »
Une femme se fait interner volontairement dans le but de retrouver sa mère.
Voilà une intrigante immersion dans un asile pour aliénées à une époque où on séquestrait toutes les femmes qui dérogeaient aux convenances. L’héroïne sera le témoin basiquement intentionnel des sévices et de la maltraitance qui se manifestent dans ce lieu. Toutes les comédiennes livrent des prestations épatantes, voire même, pour certaines, effrayantes. La photographie est d’une sombreur somptueuse.
(SPOILER ALERT 🙂 Lorsqu’elle met la main sur sa maman, elle constate les ravages de trente années de mauvais traitements dans cette institution qui vise à oblitérer ses capacités cognitives dont ses souvenirs et sa personnalité.
La Petite Vadrouille – « Elle était si jolie que je n’osais l’aimer »
Un patron fortuné demande à son employée d’organiser quelque chose pour séduire une femme. Elle intègre ses amis dans un grivèlerie farfelue visant à le dépouiller.
Déjà, la situation de base est joyeusement cocasse, (SPOILER 🙂 que ce soit la programmatrice qui élabore une croisière pour elle-même dans la plus totale ignorance. Les quiproquos et les vannes s’enchaînent à un rythme effréné. Les personnages sont délicieusement burlesques et loufoques. Les dialogues recèlent de sarcasmes envers les nantis, tels « les riches ne regardent pas les pauvres ». De plus, les paysages verdoyants ajoutent une touche bucolique. Bref, le métrage est une largesse fort joviale et une fantaisie vaudevillesque.