Friends (1994 – 2004) – « Smelly cat, smelly cat »
Rachel débarque au Central Perk après avoir laissé en plan son fiancé en pleine célébration de leur mariage. Elle devient la colocataire de Monica, cheffe de cuisine, autoritaire et bouffie de TOC, qui l’intègre à son groupe d’amis composé de Ross, paléontologue bienveillant et accessoirement amoureux de Rachel depuis le lycée, Chandler, caustique, sardonique et sarcastique, Joey, habile don Juan et Phoebe, une masseuse et chanteuse légèrement sinoque.
Tout simplement culte. La série prend de l’âge, mais elle ne vieillit pas. Les interprétations sont chatoyantes et elles ont largement contribué à la renommée de cette sitcom ; il est dommage de constater que la quasi-intégralité de la distribution soit tombée dans un presque anonymat en se cantonnant à des rôles mineurs. On a appris à appréhender ces six amis, à expérimenter avec eux, à s’y attacher. Ils réussissent à posséder chacun un comportement caractéristique. Les créateurs ont su cerner les tracas de la vie des trentenaires : les licenciements, les décès ou encore les séparations. Les scénaristes sont parvenus à perpétuellement étonner, à éviter de s’enliser dans la banalité.
Coup de foudre et conséquences (1997) – « Comment peut-on être amoureux de quelqu’un qu’on vient de rencontrer »
Alex s’abouche avec Isabel. Quelques mois plus tard, elle l’avise qu’elle est enceinte.
Cette bluette ne se démarque pas par l’originalité de son scénario où les personnages sont hautement stéréotypés, à l’instar de l’hispanique colérique. Outre l’infinitésimale probabilité de devenir gravide lors de la première nuit, il y a l’incohérente et surréaliste conversation où elle lui assure qu’elle n’est pas gestante avec un ventre rond. Néanmoins, l’alchimie entre Matthew Perry et Salma Hayek fonctionne plutôt bien.
Almost Heroes (1998) – « Une pute galloise qui faisait des trucs avec le bras qui lui restait à vous faire oublier ce machin sur son cou »
Deux explorateurs suivent de fort près l’équipée de Lewis et Clark.
À l’image de l’anecdote narrant la dégustation d’un pudding agrémenté de crottin de mouton, le métrage ne respire pas la finesse. Chris Farley aurait bien évidemment mérité un chant du cygne davantage reluisant. Matthew Perry, quant à lui, nous avait habitués à une causticité et à des vannes de meilleur goût avec Friends. Bref, Les premiers colons demeure sympathique, mais ne vous attendez pas à rire sagacement, mais pour des bagatelles plutôt badines.
Mon voisin le tueur (2000) – « J’ai lu que les dentistes sont suicidaires »
Le nouveau voisin d’Oz n’est nul autre que Jimmy la Tulipe, un tueur renommé.
Ce métrage offre l’aubaine de s’éclater pendant plus d’une heure et demie en compagnie d’un odontalgiste. Le doublage français attribue Rosanna Arquette d’un calamiteux, voire catastrophique accent québécois, donc comme souvent la version originale s’impose. Le réalisateur aurait dû davantage encadrer Matthew Perry, tant il semble perdu en en faisant des tonnes face à un davantage flegmatique Bruce Willis. Le twist final n’est pas particulièrement renversant, mais il est tout de même parvenu à m’étonner.
Au service de Sara (2002) – « Personne n’embrasse sa femme »
Sara souhaite divorcer de son mari et elle manigance pour en être financièrement gagnante.
Matthew Perry nous avait accoutumés à un humour plus subtil que de se coincer la main dans la prostate d’un taureau afin qu’il ait une érection, malheureusement cela s’avère une des rares séquences trépidantes. Il nous offre une prestation assez piteuse, sûrement à cause d’une acmé dans sa toxicomanie, qui le mènera d’ailleurs en centre de désintoxication. De plus, il n’y a pas l’ombre d’une alchimie avec Elizabeth Hurley.
Mon voisin le tueur 2 (2004) – « Portez-vous des pantoufles lapins ? »
Oz demande de l’aide à son ancien voisin pour secourir Cynthia de mafieux hongrois.
Ce deuxième volet relèverait de la carence en imagination, car on ne rit pas, on ne sourit pas non plus. Le cabotinage ne me dérange habituellement nullement, mais à ce niveau-là, c’est purement détestable. Néanmoins, le métrage possède un intérêt même minime grâce aux singeries de Matthew Perry et à la divertissante stupidité (voire un peu excessive) de ces gangsters.
Givré ! (2008) – « Relève tes chaussettes et tout ira bien »
Hudson, souffrant de dysphorie, voit alors un psychanalyste pour tenter d’y remédier. Mais le traitement médicamenteux qu’il lui prescrit a autant d’effet qu’un placebo.
C’est une comédie romantique pas banale, car là où cela se démarquerait, c’est par les dialogues plutôt finauds et la prestation sensationnellement cafardeuse de Matthew Perry. Le sujet qui est ce type dépressif est des plus ambitieux. Néanmoins, à partir de la rencontre de Sara, ça devient excessivement usuel. Un métrage qui évoque excellemment la dépersonnalisation, sa pharmacopée et leurs effets secondaires.
Friends : Les Retrouvailles (2021) – « 17 ans plus tard »
Les six acteurs de la série emblématique se retrouvent le temps d’une émission.
Le sentiment qui prime face à cette réunion, c’est une irrépressible nostalgie. Ne vous attendez pas à un épisode inédit, mais plutôt à d’émouvantes retrouvailles empreintes de réminiscences de tournage. On revoit avec un enthousiasme certain des acteurs récurrents qui ont rayonné au cours de ces dix années. Néanmoins, on se contrefout de voir Lady Gaga chanter Smelly cat ou encore savoir que Kit Harrington ou bien David Beckham regardaient le show.
