Critiques de la franchise S.O.S. Fantômes

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S.O.S. Fantômes (1984) – « Je collectionne les moisissures »

Une équipe de docteurs fonde une société d’investigation paranormale. Ils doivent faire face à des dieux sumériens.

Je suis incapable d’être foncièrement critique avec ce film que j’ai visionné lorsque j’étais miston. Sorte d’hybride de Scooby-Doo, le métrage amalgame sagacement des genres plutôt rarement associés : la comédie (en n’étant ni un pastiche, ni une satire) et le fantastique. Le mélange très subtil entre la toquade des protagonistes et la sériosité des situations est fortement efficace. Les scènes cocasses abondent, par exemple, la confrontation avec le fantôme vert et glouton ou bien un Rick Moranis complètement démoniaque. Le pragmatisme caustique et la matoiserie de Bill Murray, la débonnaireté de Dan Aykroyd et la componction de Harold Ramis forment les caractères d’un trio truculent. Cette œuvre est mieux qu’un antidépresseur.
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S.O.S. Fantômes II (1989) – « Être un misérable con et traiter son prochain comme de la merde est le droit qu’a donner Dieu à tous les new-yorkais »

S.O.S. Fantômes connaît un déficit de popularité au point d’animer des anniversaires de mistons. Pendant ce temps, l’esprit de Vigo, la Tristesse de Moldavie, hante un tableau et désire le corps d’Oscar, le fils de Dana, pour s’incarner.

Les démons sumériens m’avaient davantage convaincu que cette invasion de slime pernicieux. L’alchimie fonctionne entre les protagonistes mais beaucoup moins efficacement que dans le premier volet. Sigourney Weaver est reléguée à un rôle de représentation, sans pouvoir réel. Néanmoins, les scènes cocasses sont toujours de mise par exemple le Titanic qui débarque ou la statue de la liberté qui se meut.
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S.O.S. Fantômes (2016) – « Je peux amener mon matou ? Il a des crises d’angoisse »

Deux amies ont élaboré un ouvrage concernant le paranormal, mais lorsque l’une d’elles s’apprête à être titularisée, celui-ci devient gênant.

J’ai vu avec une certaine impatience ce film malgré les quelques années que j’ai laissé entre le visionnage et sa sortie : il faut s’être grisé pour se dégriser. On a droit à Bouffe-tout et Bibendum chamallow mais en vachement moins convaincants. Je suis d’accord avec le concept d’une équipe féminisée mais elles ne pouvaient pas sereinement porter tout un film sur leurs épaules, elles n’ont pas l’envergure suffisante ; il nécessitait un scénario moins gracile et qui n’est ni insignifiant ni bourré de facilités. Les interprétations sont affligeantes car chacune fait son numéro en solitaire et servent un humour des plus douteux. Bref, il faut éviter d’avoir vu les deux premiers pour apprécier celui-ci, seul Chris Hemsworth arrive à se démarquer. Bref, il faut éviter d’avoir vu les deux premiers pour apprécier celui-ci
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S.O.S. Fantômes – L’héritage (2021) – Cujo : « imaginez que Beethoven attrape la rage et qu’il mutile des enfants »

La descendance d’Egon tombe sur le matériel de leur aïeul et elle décide conséquemment de chasser les fantômes.

Après le nauséabond remake stupide et féminin, mettre en chantier une suite relevait de l’opiniâtreté, mais ce nouveau volet saura charmer les néophytes comme les fans de la franchise. Le métrage fait référence aux esprits mythiques des premiers opus, sur cela, ça ne diffère pas du reboot de 2016, à part notre complaisance envers cet épisode des plus réussis. En utilisant fort sagacement la nostalgie avec un scénario qui n’en abuse guère, il évite judicieusement d’être un tantième macchabée galvanisé dans la nécropole des sagas. Qui de mieux placé pour orchestrer ce film si ce n’est le fils du réalisateur du diptyque, qui plus est l’analyse à l’aune de la figure paternelle qui est intéressante ? L’hommage final est mis en scène avec une puissante mélancolie.
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S.O.S. Fantômes – La Menace de glace – « Les chiots, vous les aimez ou vous les tuez ? »

La famille Spengler découvre un artefact qui libère une force démoniaque. Les vétérans viennent en aide aux jeunes.

Hollywood, où la créativité n’existe tout simplement plus souffre actuellement d’un spleen nostalgique et recycler est devenu le maître mot, qui était parvenu à nous faire accepter S.O.S Fantômes : L’Héritage grâce à son ambiance mélancolique et familiale. Bill Murray a l’air cacochyme semble participer uniquement pour son cachet assurément mirobolant et revoir ses vieux compères, au lieu de faire appel à lui, les producteurs auraient dû convoquer un scénariste compétent. Le métrage s’égare dans des sous-intrigues superficielles. Néanmoins, l’histoire d’amitié entre la jeunette et un spectre est intéressante. Bref, l’effet nostalgique s’est dissipé.