Evil Dead – Attention, ce film contient des arbres pervers
Un groupe d’amis s’isole dans une maison dans les bois et il récite des passages d’un mystérieux livre mais gare à eux car « les arbres sont vivants ».
Rien de très original là-dedans me direz-vous mais là où le film se démarquerait, c’est évidemment dans les pasquinades des entités démoniaques qui ont toujours la banane et ils sont souriants au possible. C’est encore réalisé à une époque où il était permis avec un budget dérisoire de faire un film culte. De plus, l’obsolescence des effets spéciaux comme l’hémoglobine abondamment giclante sont des plus charmantes aujourd’hui. Le métrage donne l’occasion de faire ses dents à un cinéaste désormais reconnu : Sam Raimi.
Evil Dead 2 – « Nous venons de découper notre amie à la tronçonneuse. Est-ce que ça a l’air normal ? »
Un magnétophone qui récite des passages du Necronomicon est placé à côté de celui-ci, ce qui réveille conséquemment les démons.
Malgré l’abondance de scènes sanglantes cartoonesques, l’aspect horrifique est quelque peu délaissé au profit de l’humour grotesque notamment avec la main facétieuse d’Ash, bref, cela demeure divertissant bien que cela soit assez analogue au précédent volet. Les effets spéciaux sont sciemment burlesques mais pas si mauvais quand on connaît le budget qui est de trois millions de dollars.
L’Armée des ténèbres – Evil Dead III – « Klaatu verata nikto »
Ash est plongé au Moyen-Âge où il combat une cohorte de squelettes.
Déjà, il faut dire que je n’apprécie pas particulièrement l’époque dépeinte dans quelque fiction que cela soit. Et la perspicacité de très bons dialogues a été un peu délaissée pour privilégier les gags visuels absurdes. Il est dommage de même que les visages viciés des démons aient été remplacés par des ossements. En tout cas, c’est sûrement le plus fédérateur en devenant une sorte de film d’action/aventure.
Ash vs Evil Dead – « Tirer d’abord, réfléchir : jamais »
Saison 1
Ash invoque à nouveau les démons par l’intermédiaire du Necronomicon.
Les effets sanglants cartoonesques donnent aux films une aura rétro, aujourd’hui, ils procurent l’impression d’une série fauchée tout sauf désagréable. C’est le règne du gore et du mauvais goût, ici, pas de grandes diatribes explicatives sur le pourquoi du comment. Le trio de tête est convaincant en massacreur de Cadavéreux. Ces dix épisodes sont plus qu’une suite, c’est véritablement un hommage rendu aux insignes métrages en retournant, par exemple, là où tout a commencé, c’est-à-dire la fameuse cabane. Trente ans ont passé et Ash s’est mué inexplicablement en redoutable péquenaud aux vannes douteuses si ce n’est pour rendre la série davantage déjantée.
Saison 2
Ash croit pouvoir se délasser car débarrassé des Cadavéreux. Il s’allie à la redoutable Ruby et il retourne à l’origine de la discorde.
Si vous êtes adeptes de l’horreur basée sur le malaise ou tout simplement leur ton guindé et solennel, veuillez circuler, cette série est grotesquement gore. Les trouvailles pullulent. Par exemple, le démon Baal agrémente plantureusement celle-ci en faisant sourdre notre héros dans un hôpital psychiatrique. C’est d’une cocasserie sensationnelle. Je me dis souvent pour les fictions que tel élément n’est pas assez exploité mais, ici, l’inventivité des scénaristes m’ébaubit.
Saison 3
Ash apprend qu’il est père. Il continue à bastonner les démons tout en se caparaçonnant lui et sa fille.
La série semble n’avoir plus rien à raconter et tourne quelque peu en rond même si c’est toujours aussi fun. Mais celle-ci couronne allègrement la trilogie. Arielle Carver-O´Neil s’en vient parfaire une bande aux caractères que l’on estimait exhaustivement représentés. Néanmoins, le final est démesuré avec cet espèce de dragon.
Evil Dead (2013) – « Ta petite sœur se fait violer en enfer »
Dans une cabane reculée, de jeunes gens trouvent un livre et en lisant un passage, ils appellent irrévocablement les démons.
Le métrage bafoue l’original en délaissant ce qui faisait sa quintessence, c’est-à-dire des effets sanguinolents absurdes et un humour parfois noir mais en toutes circonstances décapant. Néanmoins, les amateurs de trash seront comblés tant le gore est vu à son paroxysme surtout la scène de l’autodémembrement et il demeure nettement supérieur à la plupart des films d’horreur qui affluent sur nos écrans.
Evil Dead Rise – « On se mate tous les Freddy. Même les pourris »
Les retrouvailles d’un frère et d’une sœur sont gâchées par l’intervention de démons qui prennent possession de leur maman.
C’est tout de même une trémulation vainement creuse et, qui plus est, un produit formaté et purement mercantile profitant du titre d’une franchise féconde qui ameutera les nostalgiques. Les amateurs du trash du premier reboot seront également désappointés. Le scénario est pire qu’inexistant, il est inepte dans les réactions qu’ont les personnages. Le film contient une scène où le sang – non, ne gicle ni ne jaillit mais – coule en excès d’on ne sait où, ce qui pourrait être considéré comme une fulgurance de gore mais qui est avili par la platitude du métrage.