Deadpool & Wolverine – « Dans ton cul, la Fox ! Moi, je pars à Disneyland »
Nom d’un sphincter
Le Tribunal des Variations Anachroniques confie une mission à Deadpool qui s’allie à Wolverine.
On est d’accord que le scénario n’est pas des plus élaborés, mais les dialogues contiennent des grivoiseries, des saillies bien senties envers les studios qui produisent le métrage, les errements professionnels des deux acteurs principaux et le cinéma en général. Marvel trouve enfin une antagoniste intrigante, voire fascinante. De plus, il est délectable de visionner les plumées de ces deux êtres immortels d’une manière sanglante. Le multivers donne une infinité de possibilités scénaristiques telle que convier des personnages de franchise indépendante, il faut être familier des premiers films de super-héros pour comprendre les caméos. Disney a splendidement desserré le col en autorisant un lot incroyable de vulgarités. Bref, le ton est à la hauteur des deux premiers Deadpool.
Le Procès du chien – « Ce chien est misogyne »
Un griffon a mordu à trois reprises, il risque d’être euthanasié. Cosmos a droit à un procès.
Le métrage a le mérite de soulever des questions essentielles notamment sur le statut de l’animal et « qui est le chien pour l’homme ? » sur un ton léger. Cette œuvre questionne sur l’aporie qui est de mettre à mort légalement un être vivant alors que l’on a cessé pour les humains. Une myriade de sujets contemporains tels que le féminisme sont abordés. Le procédé qui consiste à personnifier le toutou est efficace et fort cocasse, et il offre une profusion de scènes burlesques. Laetitia Dosch est charmante et affable ; contrairement à la trogne patibulaire de François Damiens qui convainc allègrement comme Kodi, le chien. Néanmoins, le film s’égare dans des sous-intrigues hors de propos comme celle de l’enfant maltraité, la liaison entre l’avocate et l’éthologue ou encore la montée de l’extrême droite en Suisse. Bref, un conte philosophique loufoque qui ne verse aucunement dans la mièvrerie.
Bad Boys: Ride or Die – « Parce qu’on est Noirs, on est des voleurs »
– Le liquide lave-glace, c’est inflammable
– Comment je peux savoir, moi ? Je suis pas chimiste
Le capitaine trépassé de notre tandem de flics iconiques se voit accusé d’avoir frayé avec les cartels. Ils tenteront de le blanchir.
Les affèteries de la réalisation pallient quelque peu à un scénario faiblard. Vous ressortirez du visionnage : les yeux et les oreilles fourbus, mais le cerveau délassé. Les dialogues sont toujours aussi savoureux en termes de beaufitude, épaulés par l’alchimie de ce binôme qui fonctionne encore. Néanmoins, le duo de policiers s’apparente désormais à des vieillards chenus. L’heure de la retraite est venue ! Bref, une œuvre récréative.