Civil War – « Vous êtes au courant qu’il y a une importante guerre civile qui fait rage dans tout le pays ? »
Les États-Unis sont devenus une puissance autocratique, alors que le président entame son troisième mandat, des factieux attaquent le gouvernement. On suit des photographes de guerres.
Civil War est l’étude d’un pays en plein étiolement. En effet, il dresse un portrait aigre et nihiliste d’une Amérique à l’aune d’un cataclysme même s’il interroge avant tout le journalisme, mais il ne faudrait pas exagérer en le taxant d’ardent pamphlet politique car nous ignorons les motivations des différents camps et les raisons de ce régime devenu despotique. Ce qui effraie allègrement dans ce récit, c’est son réalisme dans la mise en scène. La force du métrage vient du fait que nous sommes obligés de l’analyser pour trouver une morale idoine, elle n’est pas explicitée. Néanmoins, cela se canarde et explose un peu vainement et le film oublie sa mission principale : distraire.
Maison de retraite 2 – « Hier encore, j’avais vingt ans »
Un foyer accueille des orphelins et des personnes âgées, mais il est menacé de fermeture pour des vétilles administratives.
Comédie jubilatoire, elle est jalonnée de séquences touchantes et d’instants où l’on rit à gorge déployée. Le scénario est sagace en faisant l’analogie avec une manœuvre aux échecs. Les nouveaux personnages aux noms attractifs sont la véritable réussite du métrage. Néanmoins, la continuité prime sur l’originalité (car le sujet des retraités était inaccoutumé) avec cette suite quelque peu opportuniste (même si au vu des deux millions de spectateurs, on ne pouvait s’étonner que du contraire) et je ne peux toujours pas souffrir Kev Adams. Bref, un film divertissant, mais qui est vraiment loin d’être neuf.
Scandaleusement vôtre – « Pourquoi écrire ce que je peux dire ? »
Des lettres ignominieuses sont envoyées à plusieurs résidents de Littlehampton. Une femme est accusée.
Cette correspondance au langage fleuri possède une inventivité et une poésie des plus ordurières par exemple « baiseur de lapins », « vieille buse lubrique » et « ta raclure de chat mérite de cramer ». Cruellement cocasse et exquisément irrévérencieux, le métrage tire pareillement à balles réelles sur la xénophobie, l’étroitesse d’esprit, la bondieuserie et le patriarcat. On se rend compte de la misogynie ambiante dans la société et plus particulièrement dans la police à l’époque. L’une écrit des insanités anonymement dans du courrier, l’autre jure comme un vieux loup de mer pour former un formidable binôme.