Argylle – « Comme si une ceinture pouvait sauver d’un crash aérien »
Une romancière écrit des livres qui semblent se réaliser. Le prochain chapitre qu’elle élaborera devrait indiquer l’emplacement d’une clef USB.
Les rebondissements sont excessivement foisonnants ; au commencement, on les estime astucieux, mais plus on avance, plus ils sont aberrants et ils rendent l’œuvre narrativement limitée. Les intrigues, tout comme les lieux d’ailleurs, sont excessivement pléthoriques. De plus, le MacGuffin est terriblement schématique. Les seconds rôles aux noms prestigieux n’ont pour seul objectif qu’enjoliver le générique plutôt que d’approfondir le récit. Avis aux adulateurs d’Henry Cavill, ne vous fiez pas à l’affiche, car son temps d’écran est des plus restreints. Néanmoins, le début est industrieusement fallacieux en accumulant les clichés d’un métrage d’espionnage, avant de s’apercevoir que ce sont des images d’une fiction, la fin est très astucieuse en faisant se confondre littérature et réalité et j’ai apprécié le chat de l’héroïne qui est foncièrement affreux. Bref, où est passé le réalisateur du sagace Kick-ass ?
The Marvels – « Ce chat a mangé un homme. Il a des tentacules dans la bouche »
Trois héroïnes permutent dès qu’elles utilisent leurs pouvoirs.
La seule doléance qu’on peut émettre, c’est que le métrage applique avec un zèle immodéré la formule Marvel qui fait que ce spectacle ne plaira qu’aux fanatiques de ce cinéma et il omettra ceux qui sont déjà lassés depuis longtemps. Ce n’est certainement pas un événement cinématographique, mais l’œuvre s’avère affriandante bien que négligeable dans la franchise. La production est fort cocasse comme cette scène pour laquelle vous ne verrez plus jamais un chat sereinement. En outre, j’étais heureux de constater que les séries étaient enfin intégrées aux films. Néanmoins, les deux protagonistes sérielles ne font pas le poids face à une Brie Larson pourtant assez terne ici et l’antagoniste retournera bien vite à l’anonymat comme tant de méchants du label.
Dream Scenario – « Ils disent que tu es Freddy Krueger »
Tout le monde se représente le même individu dans ses rêves. Mais, les songes banals se muent en cauchemars des plus sinistres.
Le réalisateur de Sick of Myself fustige comme pour sa précédente œuvre : l’appétence pour la notoriété ; avec Paul qui profite du phénomène pour éditer son livre myrmicéen. Personne n’est épargné : les réseaux sociaux, les publicitaires ou encore les médias. La mise en scène amalgame dextrement les scènes réelles et oniriques, réalisées comme des pastiches de films fantastiques ou d’horreur. On retrouve enfin Nicolas Cage après une pléthore d’étrons méphitiques. En effet, c’est la désolation inéluctable d’un personnage, mais la reviviscence d’un interprète.