Horizon – Une saga américaine : Chapitre 1 – « Ils nous tolèrent, à défaut de nous aimer »
Une guerre éclate entre les autochtones amérindiens et les colons européens.
Tourné dans des paysages splendides, le récit est labyrinthique, on s’y égare quelque peu lorsqu’il multiplie les personnages non développés et les intrigues. Des ellipses outrageuses préjudicient à ce métrage. De plus, les Indiens sont dépeints tels des barbares belliqueux, le réalisateur semble omettre que c’est l’homme blanc le génocidaire. Néanmoins, avec son épopée de trois heures, Kevin Costner nous dit que le western traditionnel n’est pas un genre anemié.
Face à la mer – L’histoire de Trudy Ederle – « Aucune femme ne traversera jamais la Manche »
Elle nage comme un canasson estropié
L’Américaine Gertrude Ederle est triple médaillée aux Jeux olympiques d’été de 1924 de Paris. Deux ans plus tard, elle devient la première femme à tenter la traversée de la Manche à la nage.
On s’interroge de prime abord de l’intérêt de réaliser un métrage sur ce type d’exploit, mais on se rend rapidement compte qu’il est foncièrement cinématographique. Déjà, pour les circonstances phallocratiques dans lesquelles elle sera initiée à la natation (on n’apprenait pas aux femmes à nager) et la pléthore d’accrocs (eau glaciale, banc de méduses, conditions météorologiques,…). Les scènes aquatiques sont très bien filmées et elles nous immergent irrémédiablement dans ce périple.
Chiennes de vie – « Vous trouvez que c’est incompatible d’être désirable et féministe ? »
1) Tom adopte le chihuahua de son voisin défunt, mais celui-ci serait la cause du décès.
2) Greta engage une nouvelle assistante pour pallier l’absence de sa chienne écrasée.
3) Frank succombe à Lola, mais elle n’aime franchement pas les chiens. Un choix cornélien s’impose.
Le noir et blanc est une commodité pour insister sur l’absurdité des situations. Les dialogues comportent des perles de loufoqueries ; en effet, ils recèlent d’une pléthore d’apophtegmes. Imprégné d’âpreté et d’inconséquence, le dernier segment fait exception en étant foncièrement mélancolique. Xavier Seron divertit grâce aux failles et aux travers de nos contemporains à l’aide d’un humour noir des plus acerbes. Bref, une œuvre férocement inspirée et audacieuse.