Disponible depuis le mois d’octobre 2017, The Babysitter est un film qui est à ranger du côté de la comédie horrifique pour ados. Un divertissement très honnête et décomplexé que proposent la plateforme et son réalisateur, l’expérimenté McG.
Un mariage intéressant
Si on se penche sur l’histoire du cinéma, il est facile de constater que la comédie et l’horreur ont été associés à de nombreuses reprises. En effet, il existe pas mal de productions qui marient les deux genres. Quand on entreprend ce genre de projets, tout est une question de dosage. De Shaun of the Dead aux Gremlins, nombre de productions ont connu des succès publics et critiques.
C’est donc sur ce terrain-là que Netflix a décidé d’investir en proposant The Babysitter. Le film raconte l’histoire de Cole, un jeune garçon, qui, malgré son statut d’adolescent, est toujours gardé par une baby-sitter, qui se fait surnommer Bee. Cette dernière ne laisse d’ailleurs pas insensible le jeune garçon. Mais il est alors loin de s’imaginer qu’elle fait partie d’une secte et que l’intérêt qu’elle porte à son égard est motivé par l’idée d’un sacrifice humain…
Dans son commencement, le film a des allures de comédie romantique. On y retrouve alors tous les ingrédients inhérent à ce genre : un jeune ado mal dans sa peau qui commence à éprouver quelque chose pour une femme très extravertie et plus âgée que lui. En effet, Bee coche toutes les cases de la femme parfaite aux yeux de Cole. Elle partage sa passion de la science-fiction et semble le considérer comme quelqu’un de normal, contrairement aux camarades de son école qui ont fait de lui un pestiféré. A l’âge où on découvre ses premiers émois et où on se questionne sur la sexualité, Bee est la fille qui représente son plus grand fantasme. C’est en voulant l’espionner en pleine nuit que l’ado va découvrir sa vraie nature. S’en suit alors une lutte pour survivre à cette nuit.
Une comédie très rythmée
A partir de ce moment-là, tout s’enclenche et la gentille petite comédie romantique pour ados se transforme en film d’horreur, avec une bonne grosse dose d’humour. Que ce soit par son découpage technique ou sa mise en scène graphique des meurtres, McG vise juste. Ce n’est pas de l’horreur au rabais mais des scènes extrêmement gores qui s’emboîtent vraiment bien avec l’humour qui parcourt l’ensemble. Par son intrigue, on se retrouve face à un film qui rappelle à de nombreux égards Maman, j’ai raté l’avion avec un enfant qui va devoir se défaire d’une bande de méchants individus sans la moindre aide extérieure.
Le long-métrage est très rythmé et d’une belle efficacité. Néanmoins, et ce malgré sa durée plutôt courte (le film dure 1h20 sans le générique de fin), quelques longueurs se font ressentir à mi-parcours où certaines scènes peuvent être considérées comme du remplissage.
Du côté horrifique, le film n’est pas tellement effrayant excepté les crimes très sanglants. Il n’y a pas tellement de tension pendant le long-métrage car la menace est détectable à tout moment. Même si cet aspect aurait pu être mieux traité, ce n’est vraiment pas là où il faut chercher l’intérêt du film. Du côté des acteurs, on retrouve une comédienne bien connue des ados, Bella Thorne, qui interprète le rôle d’une fille très superficielle faisant partie de la secte. Les deux rôles principaux, c’est-à-dire le jeune garçon piégé chez lui et la baby-sitter, sont joués respectivement par Judah Lewis et Samara Weaving.
En réalisant The Babysitter, McG suit parfaitement son cahier des charges et réussit son pari de faire rire et divertir. On peut néanmoins reprocher au film quelques longueurs.