Initialement, L’Appel de la Forêt est sorti le 19 février dernier. Mais à l’occasion de la réouverture des cinémas ce lundi 22 juin, Disney a décidé de reprogrammer le métrage de Chris Sanders. Porté par Harrison Ford et Omar Sy, le long-métrage est une adaptation du roman éponyme de Jack London. Retour sur ce blockbuster sympathique.
Jusqu’à présent, Chris Sanders s’était illustré dans le milieu de l’animation. Il est en effet le réalisateur de Dragons, Lilo & Stitch et Les Croods. Une courte carrière dans le monde de l’animation qu’il quitte pour mettre en scène L’Appel de la Forêt. Le métrage raconte comment le chien Buck est brusquement arraché à sa famille et se retrouve enrôlé comme chien de traîneau dans les étendues sauvages canadiennes.
Un blockbuster familial parfaitement maîtrisé
L’Appel de la Forêt est un divertissement familial assez convaincant. Chris Sanders signe un long-métrage maîtrisé, qui ne révolutionne pas le genre, mais propose un film pour toute la famille. Le récit initiatique est plutôt bien retranscrit, parvenant à partager la puissance des immensités sauvages. Visuellement, L’Appel de la Forêt tient relativement bien la route. Les paysages sont grandioses et la mise en scène est assez léchée. Même s’il s’agit d’un blockbuster extrêmement formaté, il demeure un honnête divertissement.
Le métrage fonctionne également pour la présence d’Harrison Ford évidemment. Même si l’acteur n’en a pas grand chose à faire de ce rôle, son charisme suffit à imposer sa présence. Quant à Omar Sy, il est plus motivé que jamais pour ce nouveau film américain à ajouter à sa carrière.
Des ressorts émotionnels assez solides
L’Appel de la Forêt fonctionne surtout pour ses ressorts émotionnels. L’empathie envers le chien Buck est convaincante et communicative. Le spectateur ne peut pas rester insensible face à cette boule de poils numérique. Quant à la pseudo-polémique concernant le chien en CGI, elle n’a pas vraiment lieu d’être. À l’époque de la sortie du film, beaucoup ont pointé du doigt la paresse de Chris Sanders, qui a préféré matérialiser son chien en CGI plutôt que de dresser un véritable animal. Les détracteurs ont donc critiqué la faiblesse du monde hollywoodien qui cherche toujours la simplicité, préférant utiliser des effets spéciaux plutôt qu’un véritable chien.
Mais c’est finalement un choix assez logique. Les prouesses que demande le récit nécessitent une matérialisation numérique de l’animal. Même le meilleur dresseur de chiens n’aurait jamais réussi à ordonner à un animal de telles performances. C’était tout bonnement impossible. Alors fallait-il nécessairement pointer du doigt ce choix logique d’utiliser le CGI pour créer le chien ? Pas nécessairement. L’utilisation de vrais animaux est un plus indéniable, mais dans L’Appel de la Forêt ce n’était pas une nécessité, ce débat n’avait franchement pas lieu d’être.
Et puis, même si Buck est en CGI, les ressorts émotionnels fonctionnent quand même. Le spectateur s’attache inévitablement à l’animal, qui en plus, est plutôt bien synthétisé. Le film propose ainsi une véritable sensation de dépaysement, une aventure humaine et animale puissante, jusqu’à un dénouement très convaincant, à la puissance émotionnelle forte. Un divertissement très cool, à conseiller à toute la famille.
L’appel de la Forêt est donc un divertissement efficace, enfantin, mais aux ressorts émotionnels aboutis. Quant à la pseudo polémique du chien en CGI, elle n’a pas lieu d’être. Difficile d’utiliser un véritable animal quand on voit les prouesses imposées par le récit.