Critique de Mizrahim, les oubliés de la terre promise

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À la mort de son père, la cinéaste rencontre plusieurs générations de juifs arabes en Israël, en lutte contre les discriminations. Un road-movie intimiste pour aborder les questions d’exil et de transmission.

C’est quoi les Mizrahim ? 

Mizrahim, c’est le nom que donnent les israéliens aux juifs venus d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, victimes, dès leur arrivée sur la Terre Promise, d’un système discriminatoire qui fait d’eux des citoyens de seconde zone. Dans les années 70, un mouvement de révolte s’inspirant des Black Panthers aux États-Unis, émerge pour défendre leurs droits.

Photo du film Mizrahim, les oubliés de la Terre Promise - Photo 3 sur 9 -  AlloCiné

Confrontée au deuil de son père, ancien membre de ce mouvement, Michale Boganim part à la rencontre de plusieurs générations de Mizrahim. Sous la forme d’un road-movie, le film approche par l’intime les questions d’exil et de transmission.

Analyse 

La réalisatrice, par le biais de l’histoire de son père et d’autres, donne une voix à ceux que l’on nomme Mizrahim. Nous découvrons par le prisme de leurs trajectoires de vie l’histoire d’Israël. La mise en scène par la voix de la narratrice de son père qui s’intercale avec les témoignages permet au spectateur d’avoir un sentiment de proximité et d’empathie envers eux.

MIZRAHIM, LES OUBLIÉS DE LA TERRE PROMISE

Les témoignages des primo arrivants qui expriment leurs désenchantements et ensuite leurs révoltes pour briser l’oppression de l’époque sont éloquents. Les descendants perpétuent leur Histoire par divers moyens comme le devoir de mémoires ou par l’art : que ce soit la musique ou le cinéma. La réalisatrice signe un road movie à la fois plein d’émotions, où les histoires de vies s’entremêlent avec l’Histoire d’Israël.

Mizrahim, les oubliés de la terre promise débarque ce mercredi 8 juin au cinéma.