She said – « J’entendais toujours le bruit de sa masturbation ».
She said suit l’enquête effervescente sur les abus sexuels d’Harvey Weinstein. On s’étonne de voir l’ampleur de l’omerta du monde du cinéma si longtemps (en effet, certains faits remontent à plus de trente ans) concernant un producteur impérieux, décelé par une journaliste du New York Times curieuse et opiniâtre.
Au début, je craignais un transfert sur Donald Trump, omettant qu’il avait fait l’objet de semblables accusations et j’ai cru que le film qui allait suivre ne s’assumerait pas mais pour assumer, Maria Schrader endosse assurément en retranscrivant le nom de l’insigne bourreau et des actrices accusatrices. On est ébaubis devant le pouvoir suprême de l’argent et devant la question « combien de Weinstein sévissent encore librement ? ».
Il y a énormément de pathos et de pleurs mais comment faire autrement pour une histoire relatant des viols dont le mot est soigneusement banni malgré quelques mots crûs prononcés à chaque fois au cours de témoignages orals.