Nos avis sur Tar, Le tigre et le président et Black Panther Wakanda

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Tar film
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TÁR – « Mais c’est étrange qu’on se soit senti obligé de remplacer maestro par maestra »

TÁR commence par une interview de la cheffe d’orchestre présentant son parcours prestigieux dans un univers où les femmes sont très peu représentées. Son caractère l’emmène parfois dans des extrêmes avec ses élèves qu’elle provoque ouvertement et avec qui elle se montre très cassante, ce qui causera une irrémédiable descente aux enfers. Véritable chronique à propos du pouvoir qui peut s’avérer fort nocif.

Néanmoins, cette fascinante étude de personnage est exigeante car verbeux et d’une longueur impressionnante.

Le tigre et le président – « Monsieur Clémenceau, vous avez gagné la guerre, laissez-nous gagner la paix »

Plus qu’un biopic, c’est une comédie poétique qui convoque deux figures, l’une connue, l’autre pas. Paul Deschanel, grand oublié de l’histoire de la IIIe République hormis pour une malheureuse chute en pyjama d’un train qui a causé sa mort, confronte bien que trop peu à l’écran et surtout dans le titre George Clémenceau. Le président est visionnaire voire un peu trop.

En effet, l’abolition de la peine de mort, le droit de vote aux femmes, l’instauration du code du travail, je méconnais le personnage mais je crois que Jean-Marc Peyrefitte souffre d’onirisme et l’idéalise un peu trop.

Black Panther : Wakanda forever – « Toussaint est un beau prénom »

Cette médiocre suite se risque à faire une redite malgré la féminisation du personnage, en effet, c’est toujours le parallèle d’un Africain qui va foutre sur la gueule des impérialistes et des esclavagistes d’une – nouveauté – nation aquatique.

J’apprécie volontiers un film long mais pas avec un aussi faible scénario et en même temps qui frôle le trop-plein. Néanmoins, l’humour est absent après un Thor : love and thunder à l’aspect humoristique régressif et ils ont su jongler astucieusement avec la mort de Chadwick Boseman.