Après un acte irréparable, Sam quitte la France pour la Thaïlande et y construit une vie idyllique. Mais ses fantômes reviennent hanter ce farang, cet étranger, et il va devoir se battre de toutes ses forces pour ce qu’il aime.
De l’action pure et dure
Farang est un très bon film d’action. Alors qu’on pourrait lui reprocher de se concentrer sur sa mise en scène plus que sur son scénario qui reste relativement linéaire, on ne peut nier que sa mise en scène en est d’autant plus forte et éblouit tout le reste. Les séquences d’action du film sont époustouflantes et nous rappellent à la fois le cinéma Taïwanais et le jeu de combat à la Street Fighter. La mobilité de la caméra est un véritable plaisir qui nous emmène et nous transporte de coup en coup, de nerfs comme de poing, et nous fascine. Des séquences qu’on pourrait qualifier de jouissives, qui ne se refusent rien et transcende la créativité. Des séquences passionnées et passionnantes qui donneraient presque envie de se battre.
Nassim Lyes l’action man
Ancien champion junior de kick-boxing à la carrure charismatique, Nassim Lyes porte le rôle de Sam avec brio. Un rôle presque mutique mais très viscéral qui nécessite une intensité dramatique aussi forte que subtile. Dans Farang, on suit le personnage de Sam dont on ne sait pas grand chose à part le fait qu’il veut faire les choses bien après sa sortie de prison et qu’il n’y arrive pas. C’est un personnage en recherche d’une paix qu’il est incapable de trouver, et il ne la trouvera pas tant qu’il ne se sera pas battu corps et âme. C’est aussi un personnage qui n’a rien à perdre et c’est quelque chose qui porte le film d’une certaine manière et qui lui permet cette liberté à la fois de mise en scène et d’interprétation. Sam a tout d’un héros d’action comme on les aime et ça fonctionne parfaitement.
Des archétypes efficaces
Farang pourrait presque servir d’exemple typique du film d’action. Chaque archétype est présent dans sa plus grande efficacité. Les personnages tout d’abord à commencer par Sam qui est un père de famille aimant au passé trouble, sa femme est douce et pleine de rêves et sa fille a un sacré caractère. C’est trop beau pour être vrai et à la manière d’un Max Payne ou d’un John Wick la vie de Sam s’effondre et l’action se lance pour de bon. On retrouve cet archétype populaire des années 2000 dans lequel un homme est prêt à tout pour sauver ou venger sa famille ou ce qu’il en reste. Il est exécuté avec brio, sans bavure, et c’est aussi ce qui fait de Farang un visionnage agréable et presque défouloir. On ne sort pas du cadre de son propre genre, voire sous-genre, et comme le dirait le réalisateur Xavier Gens lui-même, quand on prend un parti pris et qu’on s’y tient ça fonctionne.
Farang est un film d’action d’une efficacité et d’une créativité plus que satisfaisantes. Un beau bordel bien organisé avec un Nassim Lyes qui porte le film avec succès.
Nous avons eu la chance d’interviewer le réalisateur Xavier Gens et l’acteur Nassim Lyes, une interview à retrouver juste ici :
En salles le 28 juin