Ces derniers jours, tout le monde ne parle que de ça. 7. Koğuştaki Mucize, c’est le petit dernier sur Netflix. Réalisé par Mehmet Ada Öztekin, ce film turc est une adaptation du film sud-coréen Miracle In Cell No,7 . Une histoire touchante mais aussi très bouleversante -la plupart des spectateurs ayant versé quelques larmes-.
7. Koğuştaki Mucize, un drame narrant la vie d’Ova, 7 ans, et de son papa Mehmet, handicapé mental. Vivant avec la grand-mère de Mehmet, la petite famille mène une vie paisible dans les collines, jusqu’au jour où un incident vient tout détruire sur son passage.
Un lien inébranlable
Très bonne élève, Ova partage un lien très fort avec ce qui reste de sa famille, en particulier son père, surnommé Memo. Malgré son handicap, ce papa un peu différent des autres serait prêt à décrocher la Lune par amour pour sa fille. Quand la fille du commandant de la loi martiale (et camarade de classe d’Ova) meurt, Memo est accusé et immédiatement condamné à mort. Malgré son jeune âge, la petite Ova va mener un combat acharné pour faire innocenter son père.
Dans ce long-métrage turc, le réalisateur Ada Öztekin a tenu à mettre en valeur un sujet souvent méprisé : le handicap mental. Tout au long du film, c’est avec beaucoup d’émotion qu’il nous montre que malgré leur différence, ces gens là ne méritent pas l’acharnement et les railleries qu’ils suscitent. Souvent pourvus d’un cœur bien plus pur et aimant, ils font partie intégrante de la société et méritent d’être beaucoup plus mis en lumière.
Dans 7. Koğuştaki Mucize, il est également question de justice -ou plutôt d’injustice-. Dénonçant le système judiciaire turc, Ada Öztekin n’a pas peur de rentrer dans le moule du cliché. Jugé « too much » par certains, ce long-métrage nous offre malgré cela des plans larges à couper le souffle. C’est peut-être la beauté des plans et des paysages qui nous mettraient la larme à l’œil, tout compte fait.
Une tournure surprenante
Cellule 7. Loin de sa fille et de sa grand-mère, Mehmet se fraye une place parmi ses co-détenus. Le réalisateur nous fait alors part de l’importante place de la religion dans le quotidien des turcs. On découvre ici, au fur et à mesure, ce qui a valu l’enfermement à tous ces hommes, créant un certain lien entre les détenus et le spectateur. C’est en révélant des informations personnelles sur ces personnages, à première vue détestables, qu’Ada Öztekin nous donne la possibilité de nous y attacher.
Comme Parasite qui a également fait beaucoup parlé de lui, 7. Koğuştaki Mucize est une parfaite illustration de la force de l’amour et des liens familiaux. Prêts à tout l’un pour l’autre, Mehmet et Ova nous prouvent qu’il ne faut jamais abandonner. Malgré les obstacles pouvant dévier ou barrer le chemin, il faut toujours garder son objectif en vue. Baisser les bras n’est pas une option, encore moins une solution. Et comme dirait l’adage :
« Quand on veut, on peut ! »
De tout le film, s’il n’y avait qu’un principe à retenir, ce serait celui de solidarité. L’union fait la force, c’est bien connu, et c’est dans ce drame que le réalisateur y a mis un point d’honneur. Trop souvent mise de côté par le héros quand les difficultés surviennent en début de film, elle n’est pas sans importance pour le dénouement de l’histoire. Ada Öztekin illustre à merveille cette fameuse solidarité et nous offre un film poignant.
Si vous voulez être ému-e aux larmes en cette période de confinement, 7. Koğuştaki Mucize est disponible sur Netflix. (Tout le monde a versé une larme, vous n’aurez pas à vous cacher.)