Après deux premiers opus réalisés par James Wan, le Conjuring Universe continue d’étendre son aura avec un troisième opus : Conjuring – Sous l’emprise du Diable. Pour ce troisième épisode, James Wan laisse sa place derrière la caméra à Michael Chaves, le metteur en scène de La Malédiction de la Dame Blanche. Un nouveau chapitre qui marque évidemment les retours de Patrick Wilson et Vera Farmiga dans la peau du couple Warren. Focus sur Conjuring 3 : Sous l’emprise du Diable.
Conjuring 3 : une affaire qui fait froid dans le dos
Le Conjuring Universe a pris vit en 2013 quand James Wan a mis en scène Conjuring : Les Dossiers Warren. Face au succès de ce premier film, Warner Bros décide de développer cet univers horrifique impressionnant à travers de nombreuses suites et spin-off (saga Annabelle, La Malédiction de la Dame Blanche, La Nonne). Ce mercredi 9 juin, Michael Chaves vient de dévoiler au monde Conjuring 3 : Sous l’emprise du Diable. Un nouvel épisode très mal reçu par les critiques professionnelles. Et même si ce troisième chapitre est le moins réussi de la trilogie, il demeure néanmoins relativement de bonne facture.
Ce nouvel opus, une nouvelle fois inspiré d’une histoire vraie, se concentre sur une affaire de meurtre qui a eu lieu au début des années 1980. Arne Cheyenne est un jeune homme qui tue de sang froid l’un de ses amis de plusieurs coups de couteau. Cependant, il promet qu’il n’a aucun souvenir de cet acte barbare. La défense décide de plaider la possession démoniaque, pour la toute première fois de l’histoire de la justice américaine. Évidemment, les Warren ont mis leur nez dans cette affaire.
Le moins réussi de la trilogie ?
Sans surprise, le départ de James Wan fait défaut à Conjuring 3. L’absence de sa mise en scène se fait ressentir. Sa maîtrise de l’espace, du son et des jump-scares manque cruellement à ce nouvel épisode. Et même si Michael Chaves offre une mise en scène léchée, elle n’a rien de comparable au talent de son prédécesseur. Donc globalement, les ressorts horrifiques sont beaucoup moins impactant que dans les deux précédents films. Conjuring 3 est clairement le moins inquiétant de la trilogie. L’ambiance est moins oppressante et les jump-scares sont totalement inefficaces. De même, cette histoire de sataniste est moins mystique et fascinante que les précédents récits démoniaques des autres opus.
Mais si ce n’est cet aspect horrifique moins explosif, Conjuring 3 n’est pas la purge décrite par les critiques. Michael Chaves, même s’il prend d’énormes libertés par rapport à l’histoire des Warren, parvient à créer une intrigue efficace. Il quitte l’aspect huis clos des précédents films, pour ouvrir l’univers Conjuring dans un environnement beaucoup plus large. Ici, pas de maison hantée (à part le temps d’une scène d’ouverture diablement efficace), mais une enquête policière qui entraîne les Warren dans des décors inédits au sein de la franchise. Le terrain de jeu est beaucoup plus grand, ce qui crée une dynamique nouvelle dans la licence Conjuring.
De même, Michael Chaves a l’intelligence de ne pas tout pomper sur L’Exorcisme d’Emily Rose, qui suit un schéma relativement équivalent. Ainsi, le cinéaste évite la redite, et exprime son enquête policière et judiciaire sous une autre forme que celle choisie par Scott Derrickson en 2005. Enfin, le film propose quelques envolées superbes, à l’image de la séquence d’introduction ou la scène de la morgue, excessivement délicieuse. Pour conclure, certes Conjuring 3 est le moins réussi de la trilogie. Certes l’absence de James Wan fait défaut au film. Pour autant, ce nouvel opus n’est pas le ratage annoncé par la presse. C’est une enquête paranormale assez intéressante qui rénove l’univers Conjuring.