Chill & Cult : (Re)-découvrez « Good Morning England » sur Netflix

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Nous sommes au beau milieu des années 60. Le rock bat son plein. Mais les radios britanniques refusent encore d’en diffuser plus d’une heure par jour. C’est dans cet univers que le réalisateur de Good Morning England, Richard Curtis, a souhaité nous emmener. Embarquez à bord de Radio Rock, où l’alcool, la drogue et le rock sont primordiales (sans oublier le sexe).

Après avoir été exclu de son lycée, Carl (Tom Sturridge), 18 ans, est envoyé sur le bateau de son Oncle, Quentin. À bord, une radio pirate nommée Radio Rock, remplie de DJ’s incontournables, offrant du rock à toute l’Angleterre. Sex, Drug and Rock’n’Roll, telle est la devise de cette radio qui émet depuis les eaux territoriales, en Mer du Nord. Mais ce sera sans compter sur les autorités britanniques qui engagent un bras de fer pour mettre fin à ses ondes, et les rebelles qui les émettent. 

Rock is not dead

Good Morning England est basé sur l’histoire de Radio Caroline, une radio britannique connue pour avoir été une radio pirate entre 1964 et 1990. Cependant, si le film s’inspire de ces radios les plus mythiques, Richard Curtis s’est éloigné volontairement des faits pour laisser place au spectacle. Car bien plus que de rendre hommage aux radios pirates de l’époque, Good Morning England est avant tout une apologie du rock des années 1960.

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De The Kinks à Jimi Hendrix, en passant par The Who ou bien David Bowie, la musique fait partie intégrante du long-métrage. Bien plus que pour la qualité du scénario, le film est à voir pour être écouté. Deux heures de bonheur auditif, à trépigner, à ne plus tenir en place comme des piles électriques. On a envie d’être sur ce pont, l’espace d’un été où tout est permis, où le rock coule à flots. 

Réalisateur du célèbre Love Actually, adepte des comédies romantiques (Notting Hill, Bridget Jones), Richard Curtis s’est entouré d’un panel d’acteurs plus brillants les uns que les autres. Habillés en tenues excentriques vintages, swinguant sur un rock endiablé, les personnages s’inspirent des célèbres DJ’s de Radio Caroline. Quel plaisir de retrouver Bill Nighy interprétant Quentin, flegmatique patron de cette station pirate déjantée. Ou bien Philip Seymour Hoffman jouant Le Comte, cet arrogant mais attachant DJ’s, adoré de tout l’audimat. Son ego surdimensionné s’en prendra un coup avec l’arrivée du tombeur Gavin Kavanagh (Rhys Ifans). Mixez ceci avec tout un panel de personnages aussi loufoques les uns que les autres, pour obtenir une concoction de folie parfaite. 

GME2 Chill & Cult : (Re)-découvrez "Good Morning England" sur Netflix

Un chef-d’oeuvre imparfait

Malgré tout, le film n’est pas une perfection. Le réalisateur a souhaité y intégrer tout le rock possible sur une continuité de deux heures. Un format légèrement trop long qui aurait pu être raccourci. De plus, le scénario manque d’ambition. Il narre la simple vie à bord de ce bateau, d’une troupe de rebelles proclamant le rock comme source d’oxygène. Néanmoins, le film est attractif car il mélange plusieurs luttes. Celle du bras de fer avec le gouvernement britannique, où l’enjeu est politique. Celle du rock, de sa longévité, qu’on aurait pu croire morte depuis longtemps. Également celle de la liberté, des privilèges de danser comme bon nous semble, ou de boire de l’alcool. Mais ce qui nous happe davantage, c’est cette bande de déjantés. Des rebelles hors du commun qui persistent à faire vivre le rock, dans n’importe quelle situation. 

Le puritanisme est balayé d’un coup de revers face à l’énergie du rock. Une comédie endiablée qui saura vous séduire. Impossible de résister au rythme rock and blues. Venez twister devant ce film musicalement fabuleux. 

Bande-annonce Good Morning England :