Kaspar Jancis, réalisateur estonien reconnu pour ses courts métrages d’auteur et habitué du festival international du film d’animation d’Annecy, revient avec le long métrage Capitaine Morten et la reine des araignées, présenté hors compétition. Destiné aux enfants, le film ne brille pas par sa recherche ou son originalité.
C’est l’histoire d’un garçon
Le jeune Morten Vik est un garçonnet dont le plus grand rêve est de devenir marin comme son père. Ce dernier, toujours absent, le laisse en pension chez Annabelle, la tenancière du café du village, une femme odieuse et dominatrice totalement obsédée par la danse. Par un concours de circonstances, Morten est rapetissé à la taille d’un insecte. Alors que le café où il vit est inondé, il se retrouve sur une embarcation de fortune peuplée d’insectes ayant l’apparence et reproduisant la hiérarchie sociale de son entourage. Débute alors une périlleuse aventure qui pousse le jeune garçon à se révéler.
Mais il manque quelque chose
Si l’histoire de départ n’est pas forcement d’une originalité folle, ce n’est pas le problème concernant ce film. L’ensemble est prévisible et l’on ne parvient pas à s’attacher au personnage principal, ni à aucun autre d’ailleurs. Pour un film destiné aux enfants, l’ensemble manque d’humour et de fantastique. La société ici représentée, avec ses personnages secondaires sans personnalité, faibles et veules, entièrement soumis à une autorité despotique et absurde, n’est peut-être pas le meilleur exemple à donner à la jeunesse. On est clairement dans un schéma d’intrigue initiatique du héros.
La réalisation en stop-motion est cependant tout à fait correcte.
Ainsi, Capitaine Morten et la reine des araignées n’est pas le film dont on va se souvenir pendant des années. Espérons que le réalisateur parviendra à insuffler plus de merveilleux et à rendre ses héros plus attachants et un peu plus jolis dans ses prochaines œuvres.