Thibal De Médicis : rappeur et étudiant

0
490

Une grande partie des français pensent qu’aujourd’hui il est difficile de trouver un rappeur qui fait autre chose qu’être un « bandit ». C’est une idée bien sûr fausse et remplie de préjugés. Partons à la découverte de Thibal de Médicis, jeune rappeur Troyens de 21 ans qui essaie d’allier sa formation et sa passion. 

Quand as-tu commencé ?  

Thibal de Médicis : J’ai toujours écris, mais pas forcément du rap. Plein de BD, des vers libres, des histoires etc… C’est vraiment à 13 ans au collège avec les cours de français que j’ai commencé à mettre forme mes écrits, notamment avec les écritures d’inventions. Je suis originaire de Pont sainte Marie, quartier Debussy, mon grand frère et les amis écoutaient beaucoup de rap. J’ai pris exemple sur des grands du quartier comme Bilnna, Hims, Neg2sek. C’est normal de les idolâtrer quand t’es gamin. Ils étaient en avance sur ce qu’il se faisait à l’époque, c’est à ce moment que je me suis dit que j’étais capable de faire quelque chose de bien dans ce quartier. Puis vers 15 ans je suis devenu pointilleux dans les rimes, les allitérations et j’ai commencé à vraiment prendre la forme de texte de rap.

Quels artistes t’ont influencé ? 

TM : Les artistes que j’ai le plus écouté sont Booba, BustaFlex, Doc Généco, Arsenic, Salif sans oublier la Scred connexion ! Dans les autres artistes qui m’ont influencés : Serge Gainsbourg pour sa musique, le personnage qui est profond et qui assume tout. Il arrive à transformer les blessures de sa vie en chef d’œuvre. Son coté anticonformiste me plait aussi. Bob Marley, c’est une personne qui croit en ce qu’il fait et qui suit son instinct.

De quoi aime tu parler dans tes sons ?

TM : Ça dépend, c’est souvent à l’émotion. Généralement je suis chez un pote qui compose et il me balance quelques instrus et en fonction des sons. Je peux écrire des choses noires, des choses happy, des choses sales tout ça dépend du mood que le rythme m’apporte. J’aime pas du tout me dire « tiens je vais écrire sur telle et telle chose », je préfère quand cela vient naturellement. 

Pourquoi continuer les cours ? 

TM : J’ai quelques facilités en cours et puis je suis dans une formation qui m’apporte beaucoup. En communication j’apprends des outils pour l’élocution, le design, les réseaux sociaux… Je continue aussi parce que rien n’est fait aujourd’hui dans le rap, donc je garde la tête froide. Un jour ces cours me serviront sûrement à remplir le frigo. Je pense aussi qu’être moi et mon ambition serait triste, je n’aurais rien à raconter, aujourd’hui je côtoie des gens je vois des trucs ouf tous les jours et tout ça m’inspire.

Coté solo des trucs de prévu ? 

TM : J’ai sorti un son sur soundcloud il y a 3 semaines environ. Ce son s’appelle Prend mon phone produit par mowley. Mais pour le moment je me concentre sur le nouveau projet avec YaBon, je garde pas mal de cartouches pour ça !

Un Souhait pour 2018 ? 

TM : Mon souhait pour 2018 c’est de sortir le projet avec YaBon et qu’il ait un bon impact ! Des gros projets comme ça à Troyes il y en a peu et on aimerait vraiment promouvoir notre ville.

Ton Expression : « YaBon mon tonton » 

Comme vous l’avez compris Thibal est un jeune rappeur qui à la tête sur les épaules et sait où il va. Nous lui souhaitons donc d’une part de réussir ses examens ! Mais également de continuer à se faire connaître lui et son collaborateur Nass2Meetyou avec leur collectif YaBon à retrouver prochainement sur JustFocus !

MG 0988 Thibal De Médicis : rappeur et étudiant