Le premier tome de Wraithborn vient de paraître chez Glénat Comics, l’occasion de découvrir un monde peuplé de créatures démoniaques au travers d’un jeune fille. Notre critique.
Enchainées et cachées, les créatures démoniaques luttent pour entrer dans le monde matériel. La seule arme qui les en empêche est le Wraithborn, gardée en secret par une confrérie de guerriers. Depuis sa naissance, Valin a été entrainé à manier et garder ce pouvoir. Mais par un hasard – ou une traitrise –, celui-ci a finalement incombé à Mélanie, une timide lycéenne qui n’a aucune connaissance du monde surnaturel. Ensemble, la jeune fille normale et le guerrier impuissant vont devoir apprendre à contrôler le Wraithborn et sauver l’humanité de l’asservissement par les démons.
Mélanie est une collégienne tout ce qu’il y a de plus normale. Discrète et réservée, elle prend soin de son père, suit assidument ses cours et a même un petit boulot. Jusqu’au jour où son petit monde tranquille bascule dans l’horreur. En faisant la connaissance de Valin, un guerrier surpuissant, elle va découvrir que des créatures démoniaques n’attendent qu’une chose pour envahir la Terre. Un point de départ plutôt basique pour une série pourtant accrocheuse. Nous ne pouvons nous empêcher d’y voir une petite pointe de Buffy contre les vampires avec son début de mythologie, la jeune fille forte mais qui ne le sait pas, et qui possède surtout une chose qu’elle ignore.
Du côté du scénario que nous devons à Marcia Chen (The Magdalena), il faut bien avouer que malgré une histoire relativement simple, nous nous retrouvons bien vite embarqués dans ce monde si calme en apparence, mais qui cache de nombreux dangers. Un scénario travaillé et qui capte toute notre attention. L’histoire alterne des phases réalistes à d’autres plus fantaisistes, le dosage est parfait. Nous ne sommes pas ensevelis sous des tonnes de choses, et cela permet une compréhension claire et rapide des enjeux.
Du côté du dessin, Joe Benitez (Detective Comics), c’est juste parfait ! Une avalanche de couleurs, de textures et de traits pour un rendu des plus sublimes. Chaque scène est composée de la meilleure des manières, les couleurs sont choisis avec parcimonie. Joe Benitez nous livre un travail impressionnant, le lecteur ne peut qu’en prendre plein la vue au fil des pages. La couverture, extrêmement accrocheuse, est un très bel aperçu de ce travail. Difficile d’y résister !
Publié à l’origine chez DC Comics, Glénat nous livre un ouvrage de belle facture, qui rend hommage aux talents de Marcia Chen et de Joe Benitez.
En conclusion, sans chercher à révolutionner le genre, ce premier tome de Wraithborn pourrait bien vite se retrouver comme un indispensable chez les lecteurs. Une ambiance et un style, qui malgré le fait que l’oeuvre date du milieu des années 2000, garde tout son potentiel. A suivre…
Ne manquez aucune sortie de l’éditeur Glénat Comics en consultant notre article consacré au mois de février 2017 !