Un nouveau cycle de Colonisation

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Avec Unité Shadow, Colonisation arrive à son sixième tome. Denis-Pierre Filippi et Vincenzo Cucca construisent un vaste univers sans cesse en extension. Oubliez la carte, il suffit de lire cette chronique…

Une nouvelle frontière

L'entrée de la Colonisation

Au XXIIIe siècle, les Terriens sont partis à la conquête de l’espace grâce à l’aide d’un peuple extraterrestre, les Atils. Le tome 3, L’arbre matrice a été un véritable coup de tonnerre remettant en jeu tout ce que le lecteur savait de la saga Colonisation. Les fondements même de la conquête galactique et le sort de l’humanité tout entière sont en jeu. Les Atils ne sont pas des bienfaiteurs comme ils se présentent mais ils sont partagés en deux : un groupe réellement altruiste a rejoint l’agence alors que d’autres mènent des expériences contre les humains. Leurs cadeaux offerts à l’humanité se révèlent non dénués de dangers…

Les tensions pour récupérer les épaves des navires atils sont au cœur de ce sixième volume. Une agence est chargée de retrouver les vaisseaux perdus de ce peuple extraterrestre pour récupérer leur technologie. La première page montre les traces d’un combat à la limite de l’atmosphère d’une planète. En effet, le vaisseau du Commodore Illiatov a été attaqué par des contrebandiers, les Écumeurs. L’un des groupes est dirigé par Raylan voulait récupérer des informations mais il a provoqué la mort de tous les passagers dont le Commodore. L’équipe de Milla, héroïne de la série Colonisation, part à leur poursuite mais les Écumeurs sont très rapides et révèlent une menace imprévue…

Deux actions parallèles

Ce volume de Colonisation suit en parallèle deux équipes. La fille du Commodore, la capitaine Iliatov reprend le flambeau pour trouver ceux qui ont tué son père alors que Milla découvre la base secrète de Écumeurs. L’action est doublement prenante avec une enquête sur une base aux multiples dangers et l’exploration d’une planète à la faune et la flore hostile. La situation est rendue plus complexe en raison de espions des Écumeurs dans l’Agence si bien que la paranoïa s’installe à la suite de la première attaque. Pour en apprendre plus sur ces différents groupes, Milla a intégré dans son groupe l’Atil AG’ et Daphné, une Écumeur repentie. Comme à chaque tome, des héros et des héroïnes ne s’en sortiront pas. Cela crée une tension car le lecteur se demande qui sera la prochaine victime.

Un nouveau départ

La couverture de Colonisation

Ce sixième volume édité par Glénat marque un nouvel arc narratif. Il peut être un bon point de départ pour rentrer dans le monde écrit par Denis-Pierre Filippi. Colonisation est une série de space opera, comme Star Trek, car le lecteur suit l’exploration de planètes inconnues et de mystères de l’univers. Colonisation pose également le problème du multiculturalisme. La coexistence entre Humains et Atils a permis un bond scientifique mais chacun doit accepter les différences de l’autre. Les Atils ne comprennent pas le sous-entendu mais sont excellents dans les raisonnements logiques. On trouve également une autre réflexion moderne car les femmes combattent comme les hommes et sont souvent des chefs d’équipe à l’image de Milla.

Colonisation est également un magnifique livre d’images de l’espace par le talent du dessinateur Vincenzo Cucca. Suivant les deux territoires de l’action, le lecteur prend le temps d’admirer les splendides vaisseaux puis découvre une jungle extraterrestre. L’intérieur de la base, les espaces scientifiques mais aussi la faune et la flore extraterrestres sont très immersifs et aident le lecteur à plonger dans le récit touffu.

Dans ce sixième tome, Colonisation poursuit son extension. Le scénariste propose de nouveaux enjeux sur de nouvelles planètes. En effet, les derniers mots d’AG’ promettent une suite aux enjeux planétaires.

Vous pouvez retrouver la chronique du tome 3 de Colonisation et Fédération une autre saga de space opera.