Inséparables est le titre du douzième album des mésaventures quotidiennes du facétieux Pico Bogue, de sa petite sœur Ana Ana (qui a elle aussi sa série destinée aux plus petits), de leurs parents et de leurs amis. Et comme d’habitude, c’est un plaisir à chaque fois renouvelé de se plonger quelques instants dans ce monde hors du temps en cette morne période.
Lorsque les éditions Dargaud ont mis la main sur Alexis Dormal (dessinateur) et Dominique Roques (scénariste et mère du précédent), ils ne se doutaient sans doute pas du succès que connaîtraient ces attachants personnages de papier qui perpétuent la tradition des Petit Nicolas, Peanuts et autres Calvin & Hobbes. C’est pourtant bien le cas. Et comme pour toute série qui se respecte, même si l’on peut avoir parfois une sensation de redite ou de « moins bien », on retrouve avec plaisir ces amis fictifs auxquels on s’est attachés au fil du temps.
Les copains d’abord
Cette fois, les auteurs s’attachent plus particulièrement à nous faire mieux connaître les amis de Pico, en particulier Charlie qui aimerait tant avoir de l’aisance orale à l’instar de son copain et qui rêverait de briller lui aussi par sa verve. Pico va l’aider à être lui-même et à comprendre qu’il doit s’accepter tel qu’il est plutôt que de chercher à devenir un autre.
Mais on retrouve aussi ce qui fait la patte de la série, grâce aux petits gags et aux joutes verbales que le rouquin retors peut avoir avec ses parents très philosophes ou sa petite sœur qui ne s’en laisse toujours pas compter malgré son jeune âge.
Si Inséparables n’est sans doute pas le meilleur tome de la série et si on a parfois la sensation que c’est juste un peu moins drôle, parce qu’on est désormais habitué, il n’en reste pas moins que ça reste un plaisir de passer du temps dans cet univers où l’on connaît tout le monde et avec qui on passe un très agréable moment de détente.
