La sortie de ce premier tome de la Haute République est un événement pour Panini comics car elle vous plonge dans une ère où la République est en pleine expansion. Mais, derrière la lumière, la noirceur s’organise.
La lumière de la Haute République
Le scénariste Cavan Scott remonte aux origines de la saga dans La Haute République. Cette série se déroule avant la prélogie et deux cent ans avant Star Wars : La Menace Fantôme, La République est stable et prospère grâce à la protection des chevaliers Jedi. Cette force va être symbolisée par le Flambeau stellaire, une station spatiale et un phare à la frontière de la Bordure Extérieure. Mais, alors que les Jedis se rassemblent pour l’inauguration, une sombre menace s’affirme et l’ordre devrait être bien plus méfiant…
Une nouvelle série qui retrouve ses classiques
Dès les premières pages, le fan des films sera comblé en croisant des personnages qu’il adore comme Maître Yoda et un Hutt. Il retrouvera des thèmes forts de la saga : l’espoir reste toujours précaire et une menace anonyme se profile dès le premier épisode. Par le talent du dessinateur Ario Anindito, on retrouve aussi des scènes connues. Le premier épisode débute par un combat avec des insectes géants dans un monde extraterrestre. Les Jedi découvrent également des contrebandiers en bien mauvaise situation.
Tout cela explique que le premier épisode ait été un rapide succès avec plusieurs réimpressions. L’éditeur français de la saga a donc fait le choix de proposer la série quelques semaines après sa sortie aux États-Unis dans un format inédit : un volume bimestriel compilant deux épisodes. On peut d’ailleurs saluer la fabrication avec une belle couverture mat et brillante tout en se demandant pourquoi opter pour une couverture rigide plutôt qu’un format souple de revue.
Moderniser l’univers Star Wars
La Haute République est bien plus qu’une nouvelle série. Elle marque une nouvelle chronologie Star Wars dans des comics mais aussi des manga et des romans. Ce volume est surtout une parfaite porte d’entrée pour un néophyte n’ayant jamais lu de comics Star Wars ou même quelqu’un qui n’aurait jamais vu un film. En effet, cette série totalement inédite ne réclame aucune connaissance fine de la force ou des Jedis. La Haute République est un récit de formation sur les pas de l’apprentie Jedi Keeve Trennis alors qu’elle doit passer la dernière étape pour devenir une chevalière puis cette jeune femme noire sans expérience va mener sa première mission. Cette néophyte en apprentissage permet de rentrer dans le récit. Elle n’est cependant qu’une des nombreux nouveaux personnages de la série dont certains sont très réussis comme son maître le lézard Sskeer. Il a récemment perdu un bras lors d’une bataille. Même si ce membre va repousser, son âme est plus touchée. Ces héros sont également plus en phase avec la modernité. Les kotabi sont deux êtres non-binaires. Les femmes exercent le pouvoir car Maître Kriss dirige le Flambeau comme marshall. On trouve également une dimension écologique quand un nuage d’insectes menaçants traversant l’espace avec fracas sont en fait perturbés par les ondes du flambeau, comme dans le monde réel les baleines par les sonars.
A la fois ancré dans la tradition de la saga et remis à l’ordre du jour, La Haute République lance avec brio une nouvelle série et ouvre une nouvelle ère. Ce récit progressiste donne une vision neuve du space opéra tout en étant un plaisant récit d’aventure.
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