OCTOBRRRR – The Silent Companions, l’effrayant conte gothique de Laura Purcell

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Voici venu le mois d’octobre, moment parfait pour se lover sous un plaid et frissonner à la lecture des meilleures histoires de fantômes et autres fictions halloweenesque. Afin de vous aider à vous mettre dans l’ambiance, laissez nous vous prescrire une bonne dose de manoirs hantés, de portes grinçantes et d’esprits vengeurs.

 

Enfin l’automne! Soyons honnêtes, il s’agit de la meilleure saison de l’année pour les amoureux de la lecture. Quoi de mieux que d’entendre la pluie tomber doucement dehors et le vent souffler dans les arbres avec un bon bouquin entre les mains. Et lorsque la température descend et que les journées se font plus courtes, il faut évidemment une lecture qui se mêle à l’ambiance générale. C’est pour cela que le mois d’octobre, et sa fête de Halloween, est le meilleure mois pour partager avec vous quelques œuvres bien… spooky! 

Aujourd’hui, nous commençons avec The Silent Companions, de Laura Purcell. Alors oui, il s’agit d’un livre écrit dans la langue de Shakespeare. Mais, pourquoi ne pas justement réviser son anglais de manière ludique? Et croyez moi, lorsque vous aurez ouvert ce livre, vos bases en anglais reviendront très rapidement: il vous sera vite impossible d’arrêter votre lecture!

 

Une oeuvre purement britannique

The Silent Companions est une fiction gothique qui se déroule à l’époque victorienne. Elle raconte l’histoire d’Elsie, jeune femme qui, dès le début du livre, se trouve dans un asile psychiatrique. Pourquoi? Pour le découvrir, nous devons avancer dans le récit. Nous apprenons rapidement que Elsie, il y a deux ans, s’est rendue dans la propriété de famille de son riche époux, The Bridge, pour y passer sa grossesse. On apprend également que le mari d’Elsie, qui était allé dans la demeure avant sa femme, est mort. Elsie doit donc y rester avec les domestiques et l’étrange cousine de son époux, Sarah. Rapidement, Elsie remarque de petits phénomènes étranges qui commencent à faire travailler son imagination. Mais ce qui met réellement à l’épreuve sa raison est la découverte de personnages en bois, ressemblant énormément à de vraies personnes. Ce sont les fameux compagnons silencieux (silent companions) qui servaient auparavant  à effrayer les intrus ayant réussi à entrer dans la demeure. Bien qu’elles donnent la chair de poule à tout le monde, ces « statues » de bois ne semblent pas représenter un réel danger, et sont donc laissées dans la maison. C’est alors que l’on commence à se rendre compte que les compagnons disparaissent d’un endroit et sont retrouvés dans d’autres pièces du manoir sans que personne ne puisse expliquer pourquoi. Et c’est là que le récit commence réellement…

Ce qui est génial dans l’oeuvre de Laura Purcell, c’est que l’ambiance lugubre et pesante des histoires de fantômes à l’époque victorienne est totalement respectée. On ressent la peur d’Elsie lorsqu’elle découvre que les compagnons de bois cachent peut-être plus de secrets qu’il n’y paraissait. On ne peut s’empêcher de se poser des questions sur l’identité des personnages et leurs réelles motivations: qui ment? Qui se joue d’Elsie (ou de nous)? Elsie deviendrait-elle folle ou des choses vraiment très étranges se produiraient-elles vraiment à The Bridge? 

 

En bref…

L’intérêt du roman réside également dans sa construction. Le récit est divisé en trois parties, et le lecteur navigue entre celles-ci à chaque chapitre: il y a l’asile dans lequel se trouve notre héroïne, The Bridge où les faits se sont déroulés quelques années plus tôt, et enfin les récits des ancêtres du mari d’Elsie qui se trouvent dans des journaux intimes retrouvés par Sarah. Nous découvrons donc les faits en même temps que les personnages, ce qui accentue l’effet de surprise (et les frissons)!

The Silent Companions mérite donc une place de choix dans les piles de lecture des amateurs d’histoires qui font claquer des dents et qui accélèrent quelque peu le rythme cardiaque. Laura Purcell maîtrise divinement l’art du suspense et vous tiendra en haleine jusqu’à ce que vous ne puissiez plus reposer le roman. Ni même fermer l’oeil de la nuit… A bon entendeur!