Découvrez Absolute Carnage, l’aboutissement d’un récit de plusieurs années où l’ancien adversaire de Spider-Man, Venom, doit affronter un autre porteur du symbiote extraterrestre, le psychopathe Cletus Kasady.
Carnage contre le monde
Même si vous n’avez pas suivi les prémices de cette saga, Absolute Carnage est très aisé à lire. L’éditeur Panini comics inclut le prologue qui nous présente les origines du tueur. Le premier épisode débute ensuite par une introduction où Venom raconte à des policiers tout ce qui s’est passé récemment. Réputé mort, Cletus Kasady, tueur de masse sous le pseudonyme Carnage, revient plus fort, avec de nouveaux pouvoirs et une mission divine. Pour lui, il est destiné à éliminer tous ceux qui ont porté un symbiote, un parasite extraterrestre. Hélas, il s’agit de la plupart des habitants de la Terre y compris des super-héros comme Deadpool, Captain Marvel ou les Fantastiques. Venom, puis Spider-Man se dressent face à lui mais ils doivent trouver des alliés.
Absolute Carnage marque une nouvelle rénovation de Venom. Ce vilain, présent désormais au cinéma, est apparu comme un super-vilain dans Spider-Man. Journaliste dont les mensonges ont été démasqués par Peter Parker, il cherche la vengeance. Il fait alors alliance avec le symbiote, un extraterrestre ayant été la seconde peau sombre de Spider-Man. Dans la série récente, il a découvert que le symbiote est une partie d’un dieu, Knull.
Au début de ce volume, Eddie est au plus bas. Il est emprisonné et s’est détaché de son addiction avec le symbiote pour exister par lui-même. Carnage a au contraire choisit de rejoindre une religion née des symbiotes. Son esprit fragile a basculé encore plus profondément dans la folie. En effet, le symbiote laisse une trace de son passage dans l’ADN et Carnage veut récupérer tous ces codex pour faire venir Knull. A chaque nouvelle absorbation, Carnage devient plus puissant et sa victoire semble inévitable.
Deux artistes prometteurs
Absolute Carnage est également une étape marquante pour Donny Cates devenu une force créatrice incontournable chez Marvel. Par ce crossover, le scénariste rend hommage à la série qui a bousculé son adolescence. Il en profite pour faire le tri entre les symbiotes qui n’ont cessé de se multiplier depuis les années 1990. En effet, le scénariste accumule les pistes en évoquant les difficultés de la paternité, la quête d’identité et comment des parasites nous empêchent de découvrir notre véritable moi.
Le dessinateur mythique de Spider-Man et de Venom, Mark Bagley réalise quelques pages sur un flashback. Mais Cates est surtout épaulé par le très prometteur Ryan Stegman. Ce dessinateur très précis nous plonge dans l’action par de magnifiques double-pages. Se situant dans la tradition récente des artistes de Spider-Man, il a recours à des formes ultra dynamiques et courbes qui font parfois très franco-belge. Le contraste avec le propos est donc très réussi et est accentué par un travail plus sombre sur la colorisation.
Panini propose aux lecteurs de multiples éditions. Dans la collection 100% Marvel, on trouve le free comics book day Spider-Man/Venom. Puis les cinq épisodes de la série limitée Absolute Carnage qui peut se suffire à elle-même alors que la version complète y ajoute tous les épisodes des séries Venom, Amazing Spider-Man, les diverses mini-séries mais aussi des planches inédites. Cependant, même dans l’édition réduite, Panini inclut des nombreux bonus en plus des habituelles couvertures alternatives avec de faux rapports psychiatriques, l’interrogatoire d’Eddie Brock et un éditorial du Daily Buggle par J.J. Jameson.
Absolute Carnage procure un excellent plaisir de lecture avec des rebondissements nombreux et un rythme rapide tout en créant une ambiance sombre. Le dessin de Ryan Stegman est tout aussi prenant et dynamique. L’action ne s’arrête qu’à l’avant-dernière page… Vous pouvez d’ailleurs retrouver en ce moment la suite de cette saga avec King in Black sur le débarquement de Knull sur Terre.
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