Le monde s’effondre mais The Division arrive en bd

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Les médias ne cessent aujourd’hui de se mélanger dans un grande partouze culturelle, une bd devient un film tandis qu’un jeu vidéo se métamorphose en comics comme The Division. Mais l’esprit de départ subsiste-t-il à travers tous ces changements ?

The Division, de l’écran au papier
Le monde postapocalyptique de The Division

Venu du jeu vidéo, Tom Clancy’s The Division devient une bd dans le récit complet Extremis Malis sorti chez  Black River. Cet œuvre vidéoludique était, dès ses origines, une œuvre hybride. En effet, l’idée de départ vient du romancier américain Tom Clancy.

Afin de s’assurer de la fidélité au matériel d’origine, l’éditeur américain a fait appel au scénariste suédois Christofer Emgard, qui est également auteur de l’histoire du jeu vidéo. Le fan retrouve donc dans ces trois épisodes l’univers postapocalyptique du jeu et la description de la chute de la première puissance mondiale.

Très habilement, ces pages sont également une parfaite introduction à ce monde post-pandémique violent et politique. Une arme biologique ayant dévasté New York, le chaos règne aux Etats-Unis. Comme dans DMZ, Manhattan est devenue une zone de guerre civile. Des milices se sont localement emparées du pouvoir, brisant l’unité du pays. On craint toujours d’avoir un traître dans ses rangs. La colonie lutte contre le Bataillon du dernier homme. The Division dénonce alors les dangers de l’extrême-droite en montrant un groupe voulant revenir aux pères fondateurs jusqu’à même porter l’uniforme des insurgés.

L’État central ne contrôle plus l’ensemble du territoire face à la montée de groupes paramilitaires opposés mais il conserve des colonies dispersées en ville ou dans des villages. Seuls les agents de la Division sont en mesure de sauver les États-Unis et d’assurer la sécurité de chacun. La sauvagerie prend le pas sur la civilisation. La vie d’avant n’existe plus. Dunne est un médecin devenu chef de guerre. Mais le héros est tiraillé entre ces deux aspects (guérir et tuer) et ne supporte pas la mort de ses camarades…

De la vengeance au complot
Une scène d'action dans The Division

Le ton est donné dès le début. Lors de l’attaque ratée d’un centre de paramilitaires, l’agent Caleb Dunne de The Division perd un partenaire. Ce traumatisme marque le début d’une enquête pour retrouver cette milicienne. Il n’a que son pseudonyme Mantis. Le héros traverse Philadelphie, Fort Meade puis Washington D.C. pour assouvir sa quête de vengeance et s’associe avec les agents Heather Ward et Brian Johnson. Conformément au genre, le héros fait des haltes et découvre des personnalités et des lieux déstabilisants. Leurs recherches révèlent que The Division est gravement compromise par un complot. On passe alors d’un récit d’action à l’espionnage.

La bd retrouve les codes anciens du film de guerre. Ce ne sont pas des vastes batailles rangées mais la guérilla. Deux soldats sont en embuscades tout en discutant de leur passé. La camaraderie se forme sur le terrain. On se lie très vite après l’épreuve du feu. Mais ces relations sont fragiles car la guerre rôde dans la pièce voisine.

Comme dans le jeu, The Division parcourt différentes zones de combat. On lutte au centre des villes, en banlieue et dans la campagne. Des soldats résistent à un assaut puis infiltrent une base ennemie. L’ambiance guerrière est aussi posée par des termes techniques – ISaC, JtF – venus du jeu vidéo plus que de la réalité militaire. On retrouve même des écrans techniques sur la page. Si le fan est comblé de cette intégration, le néophyte peut être perdu. Les soldats se reposent beaucoup sur leur technologie. Dunn n’a plus cette béquille quand il quitte le groupe. Il n’y a plus d’essence et donc aucun véhicule. Après une couverture de John Paul Leon, les dessinateur argentin Christofer Emgard assure l’ensemble des épisodes dans un style réaliste qui sert bien l’action.

Si The Division est avant tout une série d’action sur un homme en quête de vengeance, elle est également un comics politique. Des milices armées s’imposent mais l’état central tente de reprendre la main. Cette bd est donc une parfait introduction à l’univers post-apocalyptique de The Division en attendant l’adaptation par Netflix avec Jake Gyllenhaal et Jessica Chastain.

Découvrez d’autres adaptations comics de jeux avec Far Cry et Assasin’s Creed Valhalla.