Internet avait raison, on nous cache tout et on ne nous dit rien mais c’est pour notre bien. En effet, une agence est chargée de protéger le monde de Sept Secrets pouvant le détruire. Découvrez pourquoi dans cette chronique sur le tome deux chez Delcourt.
Des humains avant les secrets
Les Sept Secrets est la lutte entre les quêteurs voulant dévoiler les mystères cachés et l’ordre chargé de les protéger. Après une défaite sanglante, les quêteurs ont pour la première fois dévoilé l’un des Sept Secrets. L’Ordre est sous le choc surtout que rien n’aurait été possible sans un agent double infiltré chez eux. De plus, les membres survivant du groupe n’ont pu échapper au massacre qu’en empruntant une porte lumineuse menant à un monde étrange…
La force première de la série tient aux personnages. Le scénariste Tom Taylor propose des figures échappant aux poncifs. Le gay n’est pas forcément bon. Le héros central des Sept Secrets, le jeune Caspar, est tout aussi intéressant mais par ses faiblesses. Il reste naïf tandis que sa mère découvre la complexité de l’Ordre. Pourtant, sa situation familiale s’améliore. Sa mère se rapproche de lui. D’un côté, elle lui avoue ses sentiments et assume de le faire passer avant sa mission. Mais, d’un autre côté, elle devient encore rigide et impitoyable dans l’Ordre.
L’autre atout des Sept Secrets est le rythme très soutenu. En effet, après la découverte du passé de Caspar dans l’épisode sept, la suite est, à notre grande joie, encore plus encore portée sur l’action. Le récitatif, toujours en avance sur l’action, annonce de futurs rebondissements encore plus spectaculaires. De nouveaux secrets intimes apparaissent alors que les secrets mondiaux (fantastiques mais toujours dangereux) se révèlent. Le problème du traître est encore plus central. Les trouver est vital pour que les survivants échappent aux poursuites.
Un voyage dans les genres fictionnels
Après le premier tome des Sept Secrets très axé sur l’espionnage, ce deuxième volume élargit l’univers en touchant d’autres genres. Dès les premières pages, on bascule dans la fantasy inspirée de la mythologie celtique. Les survivants de l’Ordre suivent un chemin lumineux dans le royaume de Féerie où Caspar rencontre des kelpies. Le final de ce volume rapproche la série de comics bien connus…
Le dessin de Daniele Di Nicuolo est toujours aussi efficace dans les scènes d’action par un découpage au cordeau. Les passages des Sept Secrets dans le monde féérique sont très beaux. Loin du Seigneur des anneaux, le lecteur a l’impression d’être dans une voie lactée liquide. Soudainement, une île phosphorescente et entourée d’un halo arc-en-ciel émerge. Les personnages par Di Nicuolo sont également réussis. Les visage deviennent plus épurés pour symboliser une émotion. On reconnaît l’influence des manga d’humour par le contraste entre les visages des adultes blasés et un enfant hilare jouant avec la nourriture.
Ce deuxième tome des Sept Secrets est toujours aussi agréable à lire. Les différentes révélations sur les personnages et le rythme soutenu rendent la lecture très prenante. Le suspense est constant. Les bases de ce nouvel univers sont donc passionnantes et on ne demande qu’à en lire plus car le récit peut aller encore plus loin.
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