Critique « Faucheurs de vent » (tome 2) de Lamy et Fernandez : tempête chez les aviateurs

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Thierry Lamy et Cédric Fernandez poursuivent les aventures des débuts de l’aviation par ce deuxième volume de la trilogie des Faucheurs de vent publié par Glénat en juin 2016.

Une autre guerre

Cette série présente un angle original sur la Première Guerre mondiale. On sort des tranchées pour prendre de la hauteur. Les combats aériens commencent pendant cette guerre. Les pilotes ne sont pas encore des techniciens ou des ingénieurs mais des casse-cous suicidaires. Superstitieux, ils refusent de monter dans le Fer-à-cheval, un avion qui porte malheur. Ces pilotes sont conscients qu’ils ne mènent pas la vie des poilus. Le scénariste utilise un vocabulaire de l’époque (les cognes, un pingouin), des expressions techniques ou argotiques (un panne-château, un avaro). On sent qu’il a fait beaucoup de recherches. Hors des combats, les pilotes se vantent de leurs exploits. Ils recherchent la gloire avant la victoire.

Lutte entre les pilotes

Le scénariste montre aussi les moments durs comme annoncer la mort d’un pilote à ses parents ou la froideur des autorités militaires qui, sans remords, exécutent un déserteur. Le lecteur a parfois du mal à s’attacher aux personnages car ils sont assez vides.

Des pilotes « bigger than life »

Des beaux combats aériens

L’aventure se poursuit pour ces aigles de la Première Guerre mondiale où se mêle une lutte quotidienne pour survivre et chercher la gloire mais aussi des histoires d’amour. Pour Lamy, l’amour à la guerre est dangereux car il fait perdre la virilité au combat. La femme est souvent présentée nue et manipulatrice. Thierry Lamy présente une galerie de personnages hauts en couleurs : un lieutenant qui, grand brûlé, porte un masque de cuir, des techniciens des classes populaires et des nobles aventureux.

Cédric Fernandez réalise de belles images de combats aériens comme une lutte entre deux hommes en particulier sur la première page avec tous les types d’avions. Les couleurs ne sont pas forcément les plus heureuses. Il est bien meilleur avec les avions qu’avec les hommes.

Arrivés au milieu de cette trilogie, on en a appris beaucoup sur la vie de ces pionniers du combat aérien. Ce tome plaira aux passionnés de la guerre ou de l’aviation. Il restera un tome pour mieux connaître ces aviateurs qui semblent pour l’instant aussi légers que l’air.