Critique de Tout le bleu du ciel

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  « Il faut prendre garde. À ne pas s’endormir dans sa vie »

Émile, atteint d’une sorte d’Alzheimer précoce, entame une ultime randonnée dans les Pyrénées en compagnie de Joanne, une inconnue rencontrée par l’entremise d’une annonce.

Je précise, tout d’abord, que ce n’est pas exactement mon genre de roman, étant fervent adepte de la religiosité empreinte de philosophie d’Éric-Emmanuel Schmitt ou encore du fabuleux conteur de science-fiction réflexive Bernard Werber, mais j’ai dû me prosterner devant ce bouquin. Déjà, parce qu’il m’a amusé, d’accord cela se manifestait davantage sous forme de soufflements que de gloussements à gorge déployée, mais tout de même. J’ai relevé une antinomie dans la légèreté de l’écriture qui aborde quand même un sujet qui ne l’est pas. De plus, la lecture a été parcourue d’émotions comme jamais je n’aurais cru qu’un simple livre pourrait m’inspirer et il ne faut pas attendre l’inévitable décès du garçon pour être ébranlé, – SPOILER ALERT – cette scène m’a littéralement et étonnamment bouleversé ; je vais vous la narrer : un personnage évoque un certain Tom Blue, un petit garçon qui serait, apparemment, de l’école où elle est gardienne et il remplit des pages et des pages d’une unique couleur : le bleu. Et ce qui rend l’histoire davantage lacrymale, puissante et efficace, c’est qu’on apprend seulement plus tard que c’était le fils autiste de ce personnage et ce qui m’a tourneboulé, ce sont les explications de sa noyade. Il a été tué par son obsession. Tellement poétique.