Bloodshot revient et affronte des kaijus

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La nouvelle série Bloodshot se conclut dans ce troisième tome publié par Bliss éditions. L’arrivée de monstres gigantesques maintient un rythme trépidant.

Une nouvelle enquête

Bloodshot entre action et romance

Dans l’épisode zéro qui ouvre ce livre, Bloodshot a rejeté son passé pour devenir un simple ouvrier en Russie. Cependant, non loin de là, d’immenses trous apparaissent tandis que des personnes disparaissent. Le héros en retraite est contraint d’intervenir et fait parler les poings. L’épisode zéro qui ouvre ce volume est une bonne introduction aux fondamentaux du personnage. En une page, le scénariste Tim Seeley retrace l’origine du héros albinos et une aventure illustre ces pouvoirs et son état d’esprit assez dépressif. Ce chapitre laisse la place à la fuite du héros et de sa nouvelle alliée, Eidolon, qu’il vient de libérer d’une armée secrète. Bloodshot cherche à racheter son passé violent et, pour cela, il est associé depuis le premier tome avec les Brûlés. Ce rassemblement d’anciens espions est aussi dans une démarche revancharde. Ils refusent la compromission morale des agences gouvernementales et, au contraire, veulent libérer les personnes victimes des services secrets. C’est aussi à cause de ce pouvoir qu’une armée secrète, la Black Bar, le poursuit.

Action et manipulation

Le scénariste Tim Seeley continue à proposer une pure série d’action dans l’esprit du film. Mais l’histoire va au-delà des coups de feu et des explosions car, dès les premières pages, Bloodshot est plongé dans de multiples manipulations. Une jeune russe a été piégée par la mafia alors que le héros refuse d’utiliser son pouvoir ne souhaitant plus que ses actes soient dirigés par des machines. En effet, depuis la toute première série, Bloodshot ne cesse d’être utilisé comme une arme. Des zombies talibans ont été manipulés à trois reprises. Seeley les utilise également pour critiquer la vision simpliste de la guerre d’Afghanistan dans les médias américains. Chaque camp a menti durant cette guerre. Cette manipulation prive de libre-arbitre et donc de ce qui fait l’humanité. Mais, contrairement à eux, Bloodshot est devenu libre… enfin, il le croit car, le chef des brûlés révèle leur véritable motivation : détruire toutes les nations car elles ne cessent de mentir. En libérant des monstres nés de diverses expériences secrètes, il veut le démontrer et plonger le monde dans l’anarchie. Ces créatures permettent également de découvrir les liens avec l’univers partagé de l’éditeur Valiant. Des extraterrestres et des zombies sont issus des séries X-O Manowar et Shadowman. Plus loin, X-O Manowar vient sauver Bloodshot et explique les interventions des autres héros.

Bloodshot contre des monstres

Folie et humour

Le projet Rising Spirit, qui a créé Bloodshot, revient dans la deuxième partie du livre. Après la peur d’être manipulé, Seeley reprend un autre thème classique de cette série : la folie car Bloodshot entend des voix. Ce second récit ramène plusieurs ennemis de la sombre série précédente mais dans une ambiance plus fun. Le scénariste moque de Trump encore plus impulsif et méchant que le Rising Spirit. Cinq dessinateurs – Marc Laming, Jason Maters, Pedro Andreo, Brett Booth, Juan José Ryp – se relaient sur ce tome mais ils assurent une bonne transition entre les récits. En fin de volume, l’éditeur Bliss propose un extrait du Free comicbook day 2020 puis de nombreux bonus : l’ensemble des couvertures et des pages avant colorisation des différents dessinateurs.

Le dernier tome de Bloodshot reste dans la continuité de la série. Le scénariste Tim Seeley propose de l’action pure bien servie par une équipe de dessinateurs. Il reprend également les réflexions sur la manipulation et la folie du héros.

Vous pouvez retrouver sur ces liens les chroniques de Bloodshot Salvation et d’une présentation des différentes séries.