Tome 1 de Berlin sera notre tombeau – Neuköln « Qu’espérer quand le monde devient fou… »
Les films, les séries et les livres qui relatent le récit dans le camp des victimes habituelles sont pléthoriques. Mais quid de la Waffen SS division Charlemagne, une division collaborationniste française qui va s’évertuer à défendre les ruines évanescentes de la capitale allemande et qui va trimer à la toute fin de la guerre ?
Une division qui n’a vu, à ma connaissance, aucune autre aventure sur quelque média que ce soit, comme occultée par l’Histoire. Et c’est plus spécialement sur cette période que s’attarde Berlin sera notre tombeau.
Quant aux dessins, ils sont magnifiques lorsqu’ils représentent des bombardements ou des fusillades.
Tome 2 – Furia francese « L’odeur des morts se mêlent aux cris des femmes violées »
Comment décrire les exploits hautement héroïques mais aidant l’occupant allemand ? Serait-ce des fervents dévots de la dictature ? On n’en saura toujours pas plus sur les motivations de l’engagement de ces Français auprès du Reich qui demeurent obscurs à l’issue de ce deuxième tome ; ce qui est dommage. Les Russes avancent et violent à l’envie. Michel Koeniguer insuffle de l’agrément au niveau du scénario et des dessins surtout quand il représente des incendies ou des mitraillages.
Tome 3 – Les derniers païens « Quelques français qui était à Berlin en 1945 »
Michel Koeniguer étant décédé pendant l’édification de l’album, c’est un remplaçant qui prendra sa suite et c’est remarquable tant on ne s’en aperçoit pas, les dessins demeurent sublimes et identiques en changeant de mains.
Si ce n’est par conviction, c’est par la force du destin qu’un soldat s’engage car on a enfin un éclaircissement sur la belligérance d’au moins l’un d’entre eux. Alors que les Allemands fuient la déchéance du Reich millénaire, il est amusant d’observer que les plus récalcitrants à une défaite pourtant ostentatoire étaient des étrangers dans une capitale méconnue.