Batman Death Metal : Scott Snyder va encore plus loin

0
863

Après les succès de Batman Metal et de Last knight on Earth, le duo Snyder et Capullo vous propose une nouvelle saga avec Batman Death Metal sorti chez Urban comics. Êtes-vous prêts à les suivre dans leur rénovation de l’univers DC comics ?

Death Metal, Une autre Terre

Au début du premier volume de Batman Death Metal, les force du bien ont échoué. Le Batman Qui Rit s’est imposé face aux plus grands héros. Il était un super-héros mais il a tué un adversaire. Dès lors, il est contaminé par la toxine du joker. Devenu un monstre, il s’allie avec des dieux crépusculaires : par Barbatos il recrute les Batmen sombres d’autres dimensions puis avec Perpétua il accède à une nouvelle source de pouvoir transformant la Terre à son image.

Le Batman Qui Rit a soumis ou fait disparaître l’ensemble des héros…. mais le véritable chevalier chauve-souris refuse de se rendre alors que Wonder Woman rêve d’une revanche. En effet, les super-héros ont une diversité des approches. D’un côté, Wonder Woman est devenue la gardienne en chef dans la grotte-prison pour les super-vilains. On pense qu’elle s’est tournée vers le mal mais elle prépare une stratégie et, en attendant des jours meilleurs, cache ses vraies motivations. D’un autre côté, Bruce combat ouvertement avec tous les moyens possibles. Comme souvent chez DC comics, ce sont les Flashs qui peuvent changer les choses.

Batman Death Metal : Scott Snyder va encore plus loin

Un autre DC comics

Le volume commence par trois épisodes composés par le duo Scott Snyder et Greg Capullo. Si le héros de Gotham est bien présent, Death Metal va plus loin en créant une toute nouvelle réalité. Les deux auteurs réinventent DC en plongeant les héros dans le gothique. Le dessinateur Greg Capullo s’amuse comme un fou avec un Swamp Thing complètement brûlé. Le lecteur éprouve du plaisir de voir les multiples Batmen du plus attendu ou plus obscur (un T. Rex Batman). Snyder fracasse même tous les codes de DC – Wonder Woman n’est plus une héritière des soldats antiques mais elle est armée d’une mini-tronçonneuse.  Pour le fan, il y a de nombreuses allusions à la continuité de DC comics : la Justice Society of America, première équipe de super-héros garde le caveau des super-héros morts. Le Sergent Rock, symbole des vétérans des guerres étrangères des États-Unis depuis les années 70, est heureux de reprendre le combat… même s’il lui manque la moitié du corps en-dessous du bassin.

Le scénariste intervient à la fois sur Terre et dans l’espace. Perpétua conquiert des univers pendant que les Batmen s’imposent sur l’univers d’origine pervertit par le Batman Qui Rit. En partant dans tous les sens, le scénariste perd parfois le lecteur qui a du mal à trouver un fil conducteur.

Batman : un univers en extension

Les deux derniers épisodes sont une compilation d’épisodes de quelques pages autour l’univers de Death Metal. Les Batmen ont conquis la Terre en une semaine à cause de la division des héros. Ces pages permettent aux néophytes de découvrir ces personnages et aux fans d’en savoir plus sur tous ces Batmen. Dans le Roi Robin, Bruce Wayne est né psychopathe et c’est lui qui a tué ses parents. Séparé par des textes décrivant la nouvelle Terre, ces épisodes collectifs rassemblent l’ensemble des scénaristes les plus en vues – James Tynion IV, Garth Ennis, Joshua Williamson, Marguerite Bennett, Chip Zdarsky – et des dessinateurs stars – Francesco Francavilla, Daniel Warren Johnson, Joëlle Jones et Eduardo Risso. Avec une telle variété d’artistes, le résultat est forcément inégal mais c’est aussi une chance pour les fans de comics la possibilité de découvrir des styles graphiques très différents dont les belles pages de Daniel Warren Johnson qui mélange de Mad Max et Terminator. On peut aussi signaler l’excellent épisode de Vita Alaya et Dan Panosian.

Batman Death Metal : Scott Snyder va encore plus loin

Batman Death Metal est un pur blockbuster d’action en bande dessiné. Le relooking en mode Hellefest est très beau, l’action ne cesse pas et impressionne (comme un robot géant sortant de Terre) mais le propos est parfois un peu simple. Death Metal est l’exemple qu’une grande liberté qui devient du n’importe quoi.

Si vous êtes fan de défenseur de Gotham, Urban comics a aussi sorti le premier tome de Joker War dont vous trouverez la chronique sur ce lien.