Un mouvement littéraire et artistique créé par Audrey Ouazan

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Avant de publier un livre aux Editions Baudelaire, Audrey Ouazan a été juriste. Elle a également enseigné la méthodologie dans le secteur des sciences humaines. Le titre de son manifeste est long, mais fait écho à plusieurs thématiques très actuelles, qui font débat et aussi controverse : « Le destructuralisme libérateur, enfin un nouveau mouvement littéraire et artistique pour tous ! »

Un titre évoquant

Découpons de manière scientifique et pragmatique chaque terme contenu dans ce titre fort. Selon la plus célèbre encyclopédie du web « Wikipédia », le structuralisme est un « ensemble de courants de pensées » partagées par un grand monde, qui est justement apparu dans le domaine des sciences humaines et sociales. Né dans les années 60, ce courant de pensée avance la théorie qui suppose que l’attitude et l’approche d’un sujet découlent de structures fondamentales inconscientes. Si on part du principe que ce manifeste va suivre le chemin inverse, Audrey Ouazan semble nous inviter à envisager fortement cette idée lancée et popularisée par Lévi-Strauss. À contresens et antisystème, le destructuralisme appelle à un « lâcher prise » qui est symbolisé par la présence du mot très fort « libérateur ». Difficile de définir précisément ce qu’est la liberté — mais tous les éléments ont été choisis pour happer l’attention d’un lecteur. Avant de se lancer dans la lecture d’un ouvrage de ce type, il est important de garder en tête qu’il s’agit bien là d’une déclaration plus ou moins solennelle, couchée sur les pages d’un livre. L’auteure explique ce concept qu’est le destructuralisme libérateur, qui arriverait à point nommé. Afin d’accentuer l’urgence et la nécessité d’un tel mouvement littéraire et artistique, l’écrivain mise sur une exclamation vivante, qui intrigue.

Un nouveau mouvement littéraire et artistique fondé par Audrey Ouazan

Le texte s’ouvre sur une phrase qui caractériserait l’essence du recueil paru en 2020 : « Un Nouveau Mouvement Littéraire et Artistique pour l’émergence d’un mouvement sociétal aux résonances civilisationnelles. La scène politique a toujours pris racine dans l’art ! » Pour appuyer ses propos, Audrey Ouazan s’entoure d’un partisan, en la personne de la journaliste Fabienne Amiachi. On la connaît avant tout pour ses bulletins météo sur France 3, l’animatrice de télévision a également tiré sa révérence en 2021. Pour qu’un mouvement littéraire soit identifié par sa nature même, il faut qu’il puisse réunir d’autres personnes que son fondateur ou sa fondatrice. Puisqu’Audrey Ouazan est familière avec le monde du Droit, elle inclut dans ce livre une partie consacrée à une présentation intime, dans laquelle elle glisse quelques informations à son sujet, tout en faisant preuve d’un certain retrait quant à ses idées. Après tout, pour cerner un individu, il semble indissociable de se renseigner sur ses idéaux ainsi que ses opinions.

Redéfinir ce qu’est l’art

Au cours de ces pages qui prennent parfois la forme d’interview, Audrey Ouazan invite à penser autrement, à redéfinir ce qu’est l’Art sous un angle totalement libre, sans aucune frontière. Pour cela, l’objectif d’une personne souhaitant se séparer des codes du genre pourra s’adonner à l’écriture spontanée en laissant parler leurs émotions. Dans la première présentation comprenant de nombreuses questions en rapport direct avec l’art, Audrey Ouazan assume entièrement une vision décomplexée de l’Art, qui peut « devenir un affranchissement au cœur de soi-même. » mais aussi « un clair-obscur, puisqu’il est un chant paisible, doux, serein, mais capable de passion et de combativité. »

Le projet sociétal Cursus Honorum

En réalité, le projet sociétal Cursus Honorum a pour but d’ouvrir les bras à tous les amoureux de la création, mais également ceux qui se sentent bloqués dans ce processus, justement à cause des codes. L’artiste semble en proie à un véritable « Mal du siècle » symptomatique du passéisme. Une récrimination qui se perçoit notamment dans une déclaration choc, qui pourra convertir plus d’une personne, mais apportera aussi son lot d’objection. Selon la fondatrice du destructuralisme libérateur, le renouveau n’existe plus, d’ailleurs, il n’y a pas de production ou de contenu qui se soit démarqué depuis… Les années 50 : « aucun mouvement littéraire et artistique ne s’est révélé depuis 1950 avec le Nouveau Romain, il est grand temps d’avancer et d’agir contre le vide des idées. »

Audrey Ouazan veut créer quelque chose d’unique

Avec un projet aussi multiple, Audrey Ouazan entend bien favoriser l’originalité dans tous les paysages concernés par l’Art et l’action de créer quelque chose d’unique, qui se différencie des travaux ordinaires. Grâce à la transgression et l’apprentissage d’oser se faire face, à soi-même, l’auteure espère ainsi toucher de nouvelles générations et encourager une société profondément humaniste, à revenir aux bases. L’urgence est ici de développer durablement la créativité, dans toutes les approches qui permettront de valoriser le patrimoine littéraire français. D’après Audrey Ouazan, l’enjeu est donc strictement lié à la sphère politique et civilisationnelle. Une conception faisant fortement écho à un certain Nicolas Machiavel, qui clamait que « tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout. »

Finalement, « Le destructuralisme libérateur, enfin un nouveau mouvement littéraire et artistique pour tous ! » est une façon d’interpeller le peuple français et tous les individus francophones. Il s’agit là d’une espérance de lutte, pour s’éloigner de l’obscurantisme.

Pour en apprendre plus sur Audrez Ouazan, vous pouvez consulter son site officiel.