Un des évènements de la rentrée était le transfert de la série Supergirl de CBS à CW. La série de Greg Berlanti a été transférée sur une chaîne qui correspond certainement mieux à son public. On pouvait s’attendre à des changements, comme le départ de Calista Flockhart du casting régulier (pour cause de cachet trop important?). Supergirl a t’elle réussi son passage ?
Kara (Melissa Benoist) a désormais quitté la sécurité de son emploi d’assistante de Cat Grant (Calista Flockhart) afin de découvrir ce qu’elle voulait vraiment faire de sa vie mais en tant que Supergirl, la jeune femme continue de travailler avec le DEO afin de protéger les citoyens de National City et de trouver Jeremiah (Dean Cain) et Cadmus. Au fil des épisodes, elle s’associera à Superman (Tyler Hoechlin) afin de combattre de nouveaux méchants tout en essayant de trouver un équilibre entre sa vie personnelle et sa vie de super héroïne qui lui demandera encore beaucoup d’énergie.
L’année dernière, découvrir Supergirl sur CBS était une surprise. Les séries de super-héros, à l’image d’Arrow ou de The Flash, sont généralement diffusées sur la chaîne un peu plus confidentielle de la CW. Surtout qu’elles ont toutes en commun le même créateur, Greg Berlanti. Après un premier petit crossover avec le bolide écarlate la saison passée, on espérait en revoir d’autres pour une potentielle deuxième saison (et il a eu lieu !) Alors, quand on a appris le transfert de Supergirl sur la CW pour une deuxième saison, notre joie pouvait exploser. Mais ce changement devait entraîner des pertes (la série était tournée à Los Angeles et maintenant à Vancouver). Et on ne cachait pas notre tristesse en apprenant le départ du personnage de Cat Grant (Calista Flockhart), véritable mère pour Kara/Supergirl.
On retrouve tout de même l’actrice dans les deux premiers épisodes de la saison, qui mettent aussi en scène le personnage du cousin de Kara, Superman (Tyler Hoechlin). On sent une volonté des scénaristes d’ancrer la série dans le monde de l’Arrow-Verse si cher à la chaîne. Et cela passe par des changements : Kara se retrouve propulsée journaliste à la solde d’un nouveau patron, James Olsen (Mehcad Brook) prend la tête de la compagnie, Finn a démissionné et bosse à temps plein pour le DEO, qui se trouve d’ailleurs maintenant en haut d’un gratte-ciel !
De nouveaux personnages
Passé ces nouveautés, on retrouve la série que l’on a apprécié la saison dernière. Les histoires développées en ce début de saison sont intéressantes, à l’image de Mon-El (Chris Wood) et de son apprentissage de la vie terrestre. On fait la connaissance d’une nouvelle Martienne Verte, M’gann (Sharon Leal), ce qui n’est pas sans surprise pour J’onn J’onzz (David Harewood). Cadmus, que l’on a découvert la saison dernière, fait enfin sa véritable apparition (l’actrice Brenda Strong est d’ailleurs glaçante dans le rôle). Et surtout, on assiste au développement important d’un des personnages principaux, Alex Danvers (Chyler Leigh). Celle qui n’était à présent que la soeur de l’héroïne se trouve enfin (dans tous les sens du terme), avec l’arrivée de Maggie Sawyer (Floriana Lima). Une jolie histoire, un peu plus creusée que les autres, qui permet à l’actrice de faire éclater son talent.
Et que serait une série sur l’univers de Superman sans les Luthor ? Ils sont introduits cette saison par le biais de Lena Luthor (Katie McGrath), la soeur adoptive de Lex. Une introduction floue pour le moment, l’actrice interprétant le rôle parvient à lui donner des airs sympathiques mais aussi une part de mystère bienvenue. Et sans trop vous spoiler, vous verrez vite que ce n’est pas la seule Luthor mais chut !
Une perte d’identité
Ce que l’on peut reprocher à ces nouveaux épisodes, c’est la perte de la quête de Supergirl. Elle a passé toute la première saison à comprendre ses parents, à chercher des réponses sur Krypton, sur ses origines. On ne retrouve rien de cela dans cette première partie de saison et c’est fort dommage. On nous vend Kara comme une super-héroïne bien implantée, ce qui n’est pas une réalité. On aurait aimé creuser encore plus cet aspect qui rendait le personnage si vulnérable et humain. Le départ du personnage de Cat Grant n’a pas arrangé les choses. Cat servait de modèle à Supergirl, elle lui donnait toujours les bons conseils. A l’heure actuelle, personne ne remplace ce personnage d’une façon ou d’une autre et c’est fort dommage.
Il faut bien aussi donner quelque chose à James Olsen, alors les scénaristes ont décidé de l’associer à Winn (Jeremy Jordan) pour le faire devenir… un héros ! Une envie soudaine de justice, une armure, un casque et un bouclier, et voilà Guardian ! Pour le moment, l’idée n’est pas la meilleure des scénaristes. Espérons qu’ils aient des plans sur le long terme et que cela ne se termine pas aussi vite que cela a commencé.
On ne peut pas parler d’un catastrophe complète loin de là, même si ce changement de chaîne a forcément pénalisé Supergirl. Elle a un peu perdu ce qui faisait son identité propre afin de coller aux autres séries de la chaîne, et surtout au public. On a parfois l’impression d’assister à la première saison d’une nouvelle série, qui se cherche encore. On espérait peut-être plus de cette saison, et on ne peut qu’espérer que le niveau va remonter dans la suite de la saison, en 2017. Surtout, rendez-nous Calista Flockhart et ses tirades parfaites, elle nous manque…